samedi 25 décembre 2010

Joyeux Noël !

Ouch, mes chers amis, c'est l'estomac lourdement chargé d'un épais morceau d'époisse et le foie littéralement perforé par le Gevrey Chambertin que je vous souhaite à tous un excellent Noël 2010 !

Et à présent pour se remettre d'un tel festin rien de tel que d'écouter un bon vieil air traditionnel bourguignon, magistralement interprété à l'orgue, tandis qu'une jeune bourguignonne facilite ma digestion et m'aide à perdre un peu de poids et me délestant, à l'aide de ses doigts fins, de quelques centilitres superflus.

Un très joyeux Noël à vous !

HO ! HO ! HOOOOOOOooooooo !

mercredi 15 décembre 2010

La Bourgogne Libre à Londres

Après Semur-en-Auxois, après Dijon, après Auxonne, après Amsterdam et après Paris, c'est au tour de la ville de Londres de voir ses rues adopter les couleurs de la Bourgogne Libre.

Outre qu'il s'agit d'une action de propagande des plus efficaces, cette manœuvre spectaculaire nous fait renouer avec la traditionnelle alliance anglo-bourguignonne, qui nous permit jadis de jeter la France à terre. Etmême, pourquoi ne pas envisager, plus tard, de restituer le trône de France à la reine d'Angleterre ?. Après tout, ne partageons-nous pas, les Anglais et nous-mêmes le même mépris séculier pour tout polygone doté de 6 côtés, et donc de 6 sommets ?

C'est là l'œuvre d'un d'intrépide bourguignon (Pierre N. pour ne pas le nommer) que je tiens à saluer amicalement au passage, et qui sera récompensé le jour de la libération par un triomphe bourguignon (assez semblable au triomphe romain, sauf qu'au lieu de lever une main vide, il se pratique en levant un bon verre de vin rouge).

Mais trêve de bavardage, admirons plutôt cet audacieux coup de force, qui rend enfin réel le fameux film dont je vous parlais naguère : Passeport pour Pimlico.


Médusés à l'idée que l'alliance anglo-bourguignonne puisse un jour se reconstituer, de jeunes Anglais s'assoient pour reprendre leur souffle qu'une telle information coupa.


La ville le Londres, illuminée par l'éclat de la liberté bourguignonne.


L'horloge de Big Ben ne retarde jamais : il est l'heure de libérer la Bourgogne.



Prochain arrêt : la Bourgogne Libre !

Vive la Bourgogne libre dans le monde entier !

vendredi 19 novembre 2010

La Bourgogne radioactive

Je me trouvais pas plus tard que samedi dernier dans cette bonne vieille ville de Dijon, fortement occupé à rouler frénétiquement sous la table d'un bistrot. Tandis que je m'absorbais dans ce mouvement giratoire infra-tablatesque, deux personnages à l'allure étrange pénétrèrent dans l'établissement. Le premier d'entre eux portait un maillot blanc aux rayures bleus marines, il était coiffé d'un béret basque, arborait une baguette de pain sous les aisselles et sifflotait la Marseillaise. Quant à son comparse il portait un élégant costume trois pièces noir ornementé d'un noeud papillon, un chapeau melon était posé sur son crâne, et sous son nez poussait une épaisse moustache à travers laquelle il lançait régulièrement des "God Damn !" de désagrément. Ces deux individus s'attablèrent à côté de nous et commandèrent respectivement un verre d'eau minérale et une grande tasse de thé. Je reconnus tout de suite aux propriétés aquifères de leur breuvage que j'avais affaire à deux étrangers.


Je quittais le parquet que j'avais presque intégralement poncé par mes abondantes rotations pour m'asseoir à côté d'eux et entamer la conversation de la manière suivante :
"Bonjour messieurs. Je devine à vos manières que vous n'êtes pas de la région, d'où provenez-vous ?
_ Chui Français moi p'tite tête, j'viens d'Paname.
_ Et pouw mwâ, je souis un anglais gentilhomme.
_ Et bien messieurs, leur lançai-je affablement, soyez les bienvenus en Bourgogne ! Laissez-moi vous offrir un bon verre de vin pour célébrer notre rencontre.
_ Ah non merci, je n'bois jamais d'vin. C'est mauvais pour la santé, parait qu'on peut choper un cancer avec ce truc là. En plus c'est pas raisonnable !
_ Dou vin ?? Shocking ! dit l'anglais en trempant sa moutache dans sa tasse d'H²O bien chaude.
Je crus inutile de brusquer leurs moeurs si différentes des notres et c'est donc seul que j'entamais ma quatrième bouteille de vin rouge.
_ Mais dites moi messieurs, si vous n'aimez pas le vin, qu'est-ce qui vous amène dans ce pays ? Sont-ce les charmes légendaires des cuisses de nos indigènes ? Avouez-le filous, fis-je en clignant de l'oeil et en leur donnant de légers coups de coude persistants, on est venus s'offrir les plaisirs salaces de l'amour à la bourguignonne ! Cachotiers va !
_ Plait-il ? me demanda l'anglais interloqué.
_ Ah non t'y es pas du tout mon gars, on est là pour le boulot, on bosse à Salives, dans le centre d'expérimentation d'armes nucléaires."
Je fus si troublé par cette dernière information que je bus d'un seul trait mon litron de rouge. C'est alors qu'on me mit au courant de toute l'affaire. La France et l'Angleterre venaient de s'entendre pour créer un centre d'essai d'armes nucléaires situé à Salives, en Côte d'Or, à 45 kilomètres de Dijon. Ainsi donc, après l'Algérie et la Polynésie, c'est à nouveau dans un pays colonisé -la Bourgogne- que la France venait effectuer ses cochonneries thermo-nucléaires. Le gouvernement français avouait d'ailleurs sans se troubler nullement que ce centre de simulation atomique permettrait aux scientifiques français et britanniques de "modéliser les performances des ogives et des matières nucléaires" mises en oeuvre par les deux armées, afin d'assurer "la viabilité, la sûreté et la sécurité à long terme de nos arsenaux nucléaires".


Bienvenue en Bourgogne

J'étais au bord de la commotion cérébrale et il ne fallut pas moins qu'une cinquième bouteille de vin rouge pour commencer à reprendre mes esprits.
"_Messieurs, dis-je en tremblant d'effroi, je présume qu'il s'agit d'une plaisanterie. D'ailleurs les Bourguignons n'ont pas donné leur avis.
_ Si j'puis m'permettre mon p'tit gars, votre avis, et ben ça fait 533 ans qu'on s'en fiche pas mal. Faut savoir être raisonnable quoi !
_ Et pouis ça est oune gwande chance pouw la Bouwgogne. A great opportunity, comme on dit dans notwe home.
_ Une chance ? Vous rigolez ? En quoi c'est une chance de servir de cobaye à des armements nucléaires ?
_ Ca est oune twes gwande chance. Nous appowté des millions d'euwos d'investissement. Et de la modern technologie. Bôcu de scientifiques. Tout le monde va pawler de la Bouwgogne !
_ Ben ouais ! Grâce à nous la Bourgogne va devenir aussi célèbre dans le monde que Mururoa ou que Nagazaki !
Ces arguments me laissèrent pour le moins perplexe.
_ Mais n'y a-t'il un risque pour la santé ? m'enquis-je très interrogativement.
A peine avais-je finis de poser ma question que les deux ingénieurs se mirent à hurler littéralement de rire. Ils se convulsionnaient positivement d'hilarité.
"_ Ho ! Ho ! Ho ! Dangeweuw pour la santé, c'est two dwole s'esclaffa le britanique dont le fou rire dévoila une large rangée de dents bleues et vertes.
_ HA ! HA ! HA ! Dangereux pour la santé !". Le français se tenait le ventre des deux mains tant il rigolait, tandis que son troisième bras m'appliqua une vigoureuse tape dans le dos.
"_T'es impayable toi alors ! Non mais t'as entendu ça Smith ?
_ Ca est hilarant mon cher Durand.
_ Dangereux pour la santé ? Mais ce sont les obscurantistes qui disent ça. Chacun sait qu'une ogive thermo-nucléaire ne f'rait pas d'mal à une mouche.
_ Ca est bien dit, répondit l'oreille de l'anglais, au fond de laquelle se trouvait une petite bouche.
_ Bon ben c'est pas l'tout d'se fendre les cotes mais va falloir qu'on y aille. Ca serait pas raisonnable de rester trop longtemps.".
Les deux hommes me serrèrent chaleureusement la main, puis ils se dirigèrent vers la sortie en rampant sur la tentacule géante qui leur servait de jambes, laissant derrière eux une longue trainée de bave phosphorescente.

De toutes évidences, les arguments de ces gaillards étaient parvenus à convaincre la quasi-totalité de la classe politique bourguignonne, puisque Patriat, Sauvadet et le maire de Salives avaient accueilli la nouvelle avec le plus grand enthousiasme, mais de mon côté je ne pus m'empêcher de penser qu'en accueillant ce site, la Bourgogne était le dindon d'une farce un peu trop radioactive à mon goût.

Le nouvel emblême du Conseil Régional de Bourgogne ?

samedi 6 novembre 2010

Le twitter de Louis XI

Depuis près d'un mois, mon détestable rival -le répugnant Louis XI d'haïssable mémoire- s'amuse à tenir un twitter, ce blog des pauvres d'esprit. En voici l'adresse :

http://twitter.com/Louis_XI

Non pas que je tienne à vous recommander ce sinistre personnage, bien au contraire, nous ne saurions suffisamment en maudire le souvenir.
Non, si je vous conseille cette méprisable lecture, c'est que dans ses messages, Louis XI y fait bien voir toute la franchouillardise ignoble de son esprit étriqué. Il nous aide à comprendre la mentalité de nos envahisseurs, et par contraste, il fait ressortir les différences fondamentales qui existent avec l'esprit bourguignon. En un mot, ce twitter c'est en quelque sorte l'âme éternelle de la France condensée dans un outil de microblogage.
Bon courage à ses lecteurs bourguignons pour supporter cette pénible épreuve !

mardi 26 octobre 2010

Le grand retour des autocollants !

Nombreux sont ceux qui m'écrivent pour me demander comment, avec leurs propres moyens, ils pourraient contribuer aux progrès de la libération de la Bourgogne. Ô certes, j'ai bien conscience que nous n'avons pas tous le temps, ni les moyens de poser une banderole, de distribuer des tracts, de tagguer une mairie ou de plastiquer une gendarmerie. Voilà pourquoi nous relançons l'opération "Des autocollants pour une Bourgogne Libre" !
Le principe en est simple : vous nous écrivez et nous vous envoyons des autocollants. Naturellement les plus belles photos d'autocollants feront ici l'objet d'une publication.

Un autocollant c'est un moyen simple, efficace et rapide de signifier notre unanime volonté d'indépendance.

Poser un autocollant dans la rue c'est donner une bouffée d'air frais, une petite vapeur d'alcool à des centaines de passants sevrés par l'occupation, poser un autocollant sur sa boite aux lettres c'est déclarer l'indépendance de votre domicile, poser un autocollant sur sa voiture c'est faire comprendre à toutes les personnes du sexe opposé que l'on est un fervent pratiquant de l'amour à la bourguignonne, autant dire que c'est faire de son véhicule un véritable baisodrome ambulant.

Quand chacune des rues, des boites aux lettres et des automobiles de Bourgogne seront munies de leur autocollant alors nous serons définitivement libéré du joug exigu étroitement géométrique de l'hexagone.

Pour en disposer rien n'est plus simple, il vous suffit de me transmettre une adresse de livraison par email et je me charge de vous les envoyer. Le tout bien sûr, aux frais de la Bourgogne Libre !
N'hésitez plus !

Y a-t-il encore des lecteurs de ce site assez français ou assez minables pour ne pas disposer de leurs rutilants autocollants ?


Les autocollants de la Bourgogne Libre sont si beaux, que même le Mont Saint-Michel paraît fadasse à côté d'eux.

samedi 18 septembre 2010

Lettre ouverte à François Rebsamen

J'ai longtemps nourri à l'égard de monsieur François Rebsamen les sentiments les plus amicaux. D'abord parce que j'ai appris, au cours de mes pérégrinations noctambulesques dans les bistrots bourguignons, que dans sa jeunesse, François Rebsamen était ce qu'il est convenu d'appeler un fieffé ivrogne ! Plusieurs siroteurs d'éthyle de sa génération m'ont narré ses exploits de goulu suceur de goulot. Jadis le petit Rebsa (comme on le surnommait alors) passait le plus clair de son temps à écumer les bars, à visiter les rades, à arpenter les caboulots, à rouler sous les tables et à écorcher les renards. Son lever de coude était à ce que l'on dit, véritablement athlétique et faisait pâlir d'envie les poivrots les plus imbibés.

Ensuite, je ne pus m'empêcher d'éprouver pour lui une certaine admiration, lorsque je sus que, pendant la campagne présidentielle française de 2007, il avait eu des relations pour le moins rapprochés avec Ségolène R., alors candidate du parti socialiste. Par souci de discrétion je ne donnerai pas davantage de détails sur la nature de leur liaison ni ne révélerait la véritable identité de cette personne, par respect pour leur vie privée, mais sachez que la relation dont il est ici question dut provoquer quelques démangeaisons crâniennes à un certain François H., député cornard de la Corrèze. Un léger coup de coude et un clin d'oeil insistant de ma part devraient orienter les plus bornés d'entre vous vers la solution de ces sous-entendus, qui ne sont pas sans présenter quelque caractère graveleux.

François R. en compagnie de Ségolène R., le regard illuminé par le stupre

Bref, François Rebsamen avait fait honneur à la vieille gaillardise bourguignonne, et je ne l'en estimais que davantage.

Mais l'estime que je lui portais jusque là était toute personnelle, elle n'avait rien de politique. Or ce sont précisément les dernières décisions politiques de monsieur Rebsamen qui m'ont amené à réviser mon jugement sur sa personne, jusqu'à muer cette sympathie en une haine farouche et implacable.

La première de ces décisions fut celle d'exporter aux Etats Unis les pleurants du tombeau pour les exhiber devant un parterre de gras dévoreurs de hamburgers au ketchup. Pour nous cette décision relève du sacrilège, voire pire, de la violation de sépulture ! C'était considérer ces statues comme de simples ornements esthétiques en leur déniant tout caractère sacré et religieux. Or ces pleurants ont une fonction bien précise ! Ils servent à prier pour le salut de l'un des pères fondateurs de la Bourgogne. En amputant, fut-ce temporairement, la sépulture de notre révéré Jean sans Peur monsieur Rebsamen a sali sa mémoire et blessé la Bourgogne toute entière.

La seconde de ces décisions fut la création de la piscine olympique qui coûta la bagatelle de24 millions d'euros ! Tout ça pour quoi ? Pour une grande cuve remplie de ce liquide infâme dont je répugne à prononcer le nom, pour cet odieux mélange contre nature d'hydrogène (que nous abhorrons) et de dioxygène (sur lequel nous ne cracherons jamais assez !). N'y avait-il rien de plus urgent que de construire une grande flaque de flotte carrée ? Je vous le demande un peu, ce bassin, tout olympique soit-il, n'aurait-il pas pu être rempli d'un liquide autrement plus noble, comme le vin, par exemple ? Sans compter que cette piscine risque d'avoir des effets particulièrement néfastes pour la jeunesse bourguignonne. En incitant les jeunes à humecter leur organisme en le trempant dans une boisson chloré nous les détournons d'activités ô combien plus saines, comme l'oenologie, la dégustation de vin, la soulographie ou encore l'alcoolisme.

Voulons nous que nos enfants ressemblent au bareuzai ou bien à Johnny Wessmuller ?



Que d'eau ! Que d'eau, hélas !

Toutefois, malgré ces lourdes erreurs politiques, nous autres, membres du Mouvement de Libération de la Bourgogne, pas rancuniers pour deux sous, nous offrons à monsieur Rebsamen un moyen très simple de s'amender, en faisant d'une pierre deux coups. La solution pour effacer ces fautes est la suivante : baptiser la piscine olympique du nom de Jean sans Peur !

De quelque côté qu'on l'examine, cette solution ne présente que des avantage. D'abord on conviendra que "piscine olympique du grand Dijon" est un nom bien fade, bien commun et difficile à prononcer, et qu'en lui accolant le nom glorieux de Jean sans Peur, elle n'en présenterait un caractère que plus auguste et nous réussirions ainsi à mieux à l'intégrer dans le patrimoine bourguignon. Ce serait aussi un moyen pour monsieur Rebsamen de présenter ses excuses à Jean sans Peur. Après tout, il est injuste que cet illusre duc ne dispose pas d'un seul monument à son nom dans toute la ville de Dijon. En outre ce choix serait des plus logiques au regard de l'histoire. Souvenons nous que c'est au dessus du pont de Montereau que le 10 septembre 1419 Jean sans Peur fut assassiné, lardé de nombreux coups de couteau, avant que son corps ne chût dans la rivière. Une telle décision constituerait donc un vibrant hommage rendu au talent natatoire dont l'illustre duc fit preuve de façon post-mortem.

Et quelle leçon d'histoire pour tous les nageurs de la Côte d'Or !



Jean Sans Peur, coiffé de son ducal bonnet de bain

Nous espérons donc que monsieur Rebsamen saura prendre la décision que la logique même impose, et fondons nos espoirs sur le Bourguignon, qui nous le savons, sommeille en lui.

Vive la piscine Jean sans Peur !

mercredi 25 août 2010

Le GALB frappe en plein coeur de la capitale bourguignonne

La presse décidément ne parle plus que d'une chose :du Mouvement de Libération de la Bourgogne, puisqu'un nouvel article du Bien Public vient témoigner des progrès toujours plus fulgurants de notre Mouvement.

Voici l'article en question.



Bien sûr, comme à l'accoutumée, les journalistes se sont empressés de diminuer la portée politique d'un tel coup d'éclat. Mais qu'importe ! Nous savons-nous que cet acte sert à prouver à tous les Français qu'ils sont indésirables en Bourgogne et que celle-ci doit devenir libre et indépendante.
L'emplacement du reste le faisait bien comprendre, puisque (la photo le montre mal), la banderole avait été placée juste devant la chartreuse de Champmol, vestige de notre très glorieux et très indépendantiste passé ! Du reste, les Bourguignons l'ont parfaitement compris de cette manière, puisque, lors de l'opération, plusieurs automobilistes ont acclamés les courageux militants du GALB à l'aide du klaxon de leurs automobiles.
C'est donc un nouveau triomphe pour le Mouvement de la Libération de la Bourgogne, et ce, à l'heure où ses idées connaissent une influence croissante sur la Bourgogne et la vie politique, comme en témoignent les innombrables drapeaux qui ornent la ville de Dijon, qui n'a jamais été aussi superbement parée. Preuve s'il en est que la classe dirigeante se met peu à peu elle aussi à l'heure de la libération de la Bourgogne, de crainte que le chariot de l'histoire ne leur passe sous le nez en leur broyant les petons.

Vive la Bourgogne Libre !

mardi 3 août 2010

La Bourgogne Libre chez les Corses (2)

Et voici l'article, comme promis !

Cliquez ici pour le télécharger.



Gageons que cette notorité nouvelle acquise sur l'île de beauté pourra nous permettre de fédérer les indépendantistes contre leur ennemi commun qui est la France !

Vive la Bourgogne Libre !

lundi 2 août 2010

La Bourgogne Libre chez les Corses

Si par hasard quelques uns de mes lecteurs se trouvaient actuellement en Corse, apprenez que le journal 24 ORE consacre aujourd'hui un article au Mouvement de Libération de la Bourgogne !!!

Cliquez ici pour en avoir un aperçu.


De la Corse au Nord Pas de Calais, en passant par l'Auvergne ou la Bretagne, nulle région ne doit plus ignorer que la Bourgogne a cessé de se soumettre servilement à la France.

Bien sûr je publierai ici même le contenu de cet article dès qu'il me sera loisible de le faire.

Bonnes vacances à vous et vive la Corse et la Bourgogne libres !

samedi 24 juillet 2010

Sainte Alpais

Lequel d'entre nous n'a pas, dans sa famille, une ou plusieurs femmes prénommées Alpais ? Qui n'a jamais tenté de séduire une affriolante Alpais ? Qui n'a jamais rêvé de baptiser sa fille du délicat patronyme d'Alpais ? Qui n'a pas quelque part une vieille tante Alpais à laquelle on offre chaque année un bouquet de violettes (les Alpais raffolent des violettes !) ? Qui ne s'est jamais donné solitairement du plaisir en songeant à une délicieuse jeune fille nommée Alpais ?
Personne sans doute ! Ou presque !
Or, et c'est un chose trop ignorée, y compris des Alpais elles-mêmes, qui sont souvent étourdies (ce qui n'enlève rien à leur charme), mais Alpais est un prénom d'origine bourguignonne ! Heh oui, tout comme Vivant et Bénigne, Alpais fait partie des ces patronymes que la Bourgogne offrit à l'humanité, qui n'en n'eut d'aileurs pas grand chose à foutre. Mais passons sur son ingratitude pour en revenir à notre sujet.

La charmante église de Cudot

La petite Alpais naquit un beau jour de 1155. C'est à Cudot, dans l'Yonne, qu'elle passa toute son enfance, où elle exerçait la noble, mais peu lucrative, profession de bergère. Elle aurait pû connaitre le destin de tant d'autres jeunes filles de l'Yonne, mais Dieu, dans Son infini bonte, en décida autrement. Fût-ce pas manque d'hygiène ? Fût-ce pour avoir fréquenté de manière trop intime des ovidés ? Quoiqu'il en soit, par une journée tragique, la pauvre Alpais rentra chez elle bien mal en point. Elle s'alita, fièvreuse, sans plus pouvoir quitter sa paillasse. Ses parents, inquiets de la santé de leur progéniture, firent venir le médecin. Son diagnostic, en voyant la chair de l'enfant se répandre dans toute la barraque, fût imparable : la petite Alpais avait chopé une lèpre carabinée !
Les parents de l'enfant furent accablés par cette sombre nouvelle, mais ils n'en conservèrent pas moins la tendre et proverbiale humanité qu'éprouvent les parents icaunais à l'égard de leurs rejetons, et c'est pourquoi, sans esquisser la moindre hésitation, ils firent aussitôt enfermer leur fille dans la plus proche lèproserie avec la défense formelle d'entrer en contact avec tout être vivant.
Alpais passa donc de la bergerie à la pèproserie. Les parents de la fillette, ne de départissant jamais de leur générosité toute bourguignonne, venaient régulièrement jeter quelques miettes de pain à l'enfant qui devait attendre leur départ pour avoir le droit d'approcher de ces quelques croutons. Quoiqu'Alpais était alors nourrie et logée, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine amertume en analysant sa situation. Amertume aggravée par sa maladie, pour le moins pénible, tant il est vrai que la lèpre provoque des démangeaisons fort désagréables.

Un jour, le frère d'Alpais, tandis que la famille se dirigeait vers la lèproserie pour nourrir la fillette, tint à ses parents ce langage :
_ Papa ? Maman ? Voilà près d'un mois qu'Alpais est enfermée dans cette léproserie, quand sortira-t-elle ?
_ Hélas mon pauvre enfant, jamais, j'en ai bien peur. Nul ne peut guérir de la lèpre hélas !
_ Mais alors, si elle va mourir, pourquoi est-ce qu'on lui donne du pain ?
Les parents se regardèrent, étonnés par ce discours. Puis après mûre réflexion, ils ingurgitèrent goulûment le repas destiné à Alpais et s'en retournèrent chez eux, le ventre plein.

Alpais, de son côté, attendit quelques jours, puis, quand les gargouillis de son ventre devinrent assourdissant, elle comprit que jamais plus on ne viendrait la nourrir. Elle ne put s'empêcher d'éprouver, non sans quelque raison comme un sentiment d'injustice, et, écoeurée des hommes, choisit de se tourner vers Dieu. Ce Dernier, toujours bon bougre, ne resta pas sourd aux prières de la jeune Bourguignonne et la guérit illico de sa maladie.
Alpais passa les dernières années de son existence perdue dans l'extase de ses visions mystiques en se nourrissant exclusivement d'osties. Ses visions furent si cosmiques, que plus tard, elle fût canonisée et nommée sainte patrone des astronautes ! Heh oui, donc la prochaine que vous irez sur la Lune, ayez une petite pensée pour sainte Alpais, la petite lèpreuse cosmique ! Et si quelque part, des satellites nous permettent d'utiliser nos téléphones portables, c'est un peu grâce à la Bourgogne. Et vous parents, si vous souhaitez que votre enfant devienne mystique, vous savez ce qu'il vous reste à faire : abadonnez le dans une lèproserie !

Et vive la Bourgogne mystique !

mercredi 30 juin 2010

La tour Jean-sans-Peur

Je me trouvais l'autre jour désoeuvré, errant dans les rues de Paris.
Que faisais-je à Paris ?
Je l'ignore. Sait-on jamais pourquoi l'on se trouve à Paris ? Non ! Si on le savait on ne s'y trouverait pas ! On mettrait les bouts ! Et au plus vite !
Pour vous décrire l'accablement qui m'étreignait alors il me faudrait tremper la plume du désespoir dans l'encre noire de la consternation, mais je n'ai hélas à ma disposition que l'humble clavier de la véracité, et il faudra vous en contenter.
Ah Paris ! Cette ville est si française qu'elle en devient caricaturalement atroce ! Elle sue la France de tous les pores de son ciment ! Le moindre pavé que l'on y foule transpire la franchouillardise la plus éceourante. C'est comme si l'on pataugeait dans un marais remplis de crapauds. Même le quartier chinois parait français, c'est dire s'il est maussade (d'ailleurs ses résidents sont si tristes de vivre en un tel endroit qu'ils en ont le teint ocre et les yeux plissés par l'habitude de la tristesse).
Vous comprendrez que j'étais véritablement au fond du trou quand vous saurez qu'en outre il y faisait une chaleur si torride que mon corps, pour me signifier sa soif d'alcool, crut bon d'expulser hors de lui toute l'eau qui y croupissait (j'ignore du reste comment elle avait pénétré dans mon organisme).
J'étais donc au bord de l'anéantissement physique et moral, quand soudain, comme un phare dans le désert ou plutôt comme un oasis de vinasse au milieu d'un océan aquatique, je vis se dresser devant moi une tour à la beauté éblouissante ! Je manquai de me pincer ! Etait-ce l'air fétide de Paris qui égarait mes sens ? Ou le soleil qui jouait du tam tam sur mon crâne ? Mais non, je ne rêvais pas, j'étais bel et bien en face d'une tour gothique caractéristique de l'architecture bourguignonne du XIII° siècle !

Je m'approchais et la présence d'écusson aux armes de la Bourgogne achevèrent de dissoudre mes derniers doutes, comme l'eau dissout le sucre et l'alcool les cellules hépatiques.
Il s'agissait bien du dernier vestige du palais parisien des grands ducs de Bourgogne !
Je l'avais toujours cru disparu !
Intrigué et fasciné par cette formidable découverte, je me risquai à pénétrer dans ces lieux si richement chargés d'histoire. Je fus saisi d'un frisson en posant mes pieds sur ces dalles augustes qu'avaient foulé les semelles cent fois bénies du grand Jean sans Peur. Tandis que j'admirai les splendeurs de la voûte gothique à souhait, si gothique qu'elle en devenait humiliante pour la misérable architecture baroque, une voix soudain retentit dans ce sublime tas de caillou (la métaphore n'est pas riche, j'en conviens, mais je n'ai que celle là sous la main) :
"- C'est trois euros l'entrée me dit-elle.
_ Les militants de l'indépendance bourguignonne ont-ils droit à une réduction ? m'enquis-je.
_ Non me répondit sèchement la caissière en fourrant dans sa poche les pièces que j'avais déposées sur son comptoir."

Ce que je vis à l'intérieur fût d'une beauté telle qu'elle échapperait à toute description et c'est pourquoi je ne prendrais pas même la peine de vous en décrire le plus chétif ornement.

En revanche je ne saurai vous dissimuler l'émotion qui m'étreignit en découvrant ces marches qu'avait monté avant moi Jean sans Peur, cette salle des gardes où il dut féliciter sa vaillante troupe, cette cheminée devant laquelle les soirs d'hiver il devait réchauffer ses petits petons dijonnais, et ces toilettes, où, ce fameux soir où il franchit triomphalement les murs de Paris accompagné de 5000 archers, il dut, après avoir fastueusement célébré sa victoire, posé une formidable et ducale peau de renard.

Je sortis de cette tour si enthousiasmé par ce que j'y avais vu qu'en sortant, comme pour narguer la sinistre capitale de cet odieux pays que les crétins s'obstinent à appeler la France, je me mis, de joie, à célébrer à ma façon le triomphe des troupes bourguignonnes lors de l'occupation de Paris en criant de façon retentissante "HIP", ce à quoi à j'ajoutai sans plus attendre un second et non moins bruyant "HIP" auquel j'agrégeai immédiatement, au risque de me répéter, un, vous l'avez deviné, troisième "HIP", avant de ponctuer mon bref et triomphal discours par un formidable Hourrah !
Et Vive la Bourgogne Libre !


Même les âmes les plus simples savent apprécier la beauté de cette tour !

dimanche 9 mai 2010

Le MLB fait trembler la classe politique bourguignonne

Cette fois, ça y est ! Le MLB est désormais une figure incontournable de la vie politique bourguignonne. En effet suite à notre manifeste que nous avons transmis à tous les grands partis aux dernières élections régionales, désormais, plus aucun homme politique n'ignore l'existence de notre mouvement. De ce fait, tous ont eu à exprimer leur opinion sur l'indépendantisme bourguignon, et voici le compte rendu de leurs déclarations.

Voici ce qu'a déclaré François Deseille (Modem) dans l'entretien suivant :

http://dijonscope.fr/004468-tete-a-tete-avec-francois-deseille

Histoire d'évoquer l'identité bourguignonne, l'un des thèmes de campagne de François Sauvadet... Que pensez-vous des indépendantistes du Mouvement pour la Bourgogne Libre, mouvement plus ou moins anecdotique ?

C'est du grand n'importe quoi ! C'est comme le Quick halal, la burqa... C'est stigmatiser nos différences alors qu'il n'y en a pas. Nous avons des particularités, ce qui est différent. Moi, j'ai des racines dans le Nord et en Bourgogne ; nous avons tous des richesses chacun de notre côté. C'est le rassemblement de ces brassages et de ces cultures qui nous enrichissent. Ça veut dire quoi l'identité bourguignonne : ce sont les vignes, l'Epoisses, le bœuf bourguignon ? Non mais il faut arrêter ! Je suis d'ailleurs très étonné que quelqu'un comme François Sauvadet, qui se disait humaniste, peut-être par posture, arrive à décliner ce débat identitaire au niveau bourguignon après avoir vu son échec au niveau national.

De tous les hommes politiques bourguignons, François Deseille est sans nul doute celui qui s'est le plus ridiculisé en se prononçant sur le MLB. D'abord cet entretien nous révèle que le niveau de français de monsieur Deseille est des plus déplorables (non monsieur Deseille, "c'est stigmatiser nos différerences" n'est pas une expression grammaticalement correcte et du reste s'il n'y a pas de différences comme vous le prétendez, comment pourrions nous les stigmatiser ? Soyez cohérent!, et quand, dans ce même entretien vous osez prononcer un peu après la phrase suivante "Nous prônons de travailler avec des gens différents" vous commetttez un solécisme indigne d'un cancre collégien. Un peu plus haut, monsieur Deseille affirme sans sourciller : "la personne qui ne se retrouve pas dans la viande". Quelqu'un saurait-il m'expliquer comment on peut s'égarer dans un morceau de boucherie ? Soyez assez aimable pour relire votre Bescherelle avant de vous exprimer publiquement s'il vous plait monsieur Deseille.). Mais que monsieur Deseille soit fâché avec la grammaire, cela ne serait pas trop grave, il n'en serait que ridicule, mais quand il affirme que l'identité bourguignonne n'existe pas, là il en devient tout bonnement lamentable. C'est signifier ainsi toute son ignorance de l'histoire, du patrimoine et de la culture de la Bourgogne, autrement dit c'est faire insulte à tous les Bourguignons. Monsieur Deseille est Lillois d'origine, nous ne saurions que trop lui conseiller de s'intéresser un peu à la Bourgogne s'il espère un jour pouvoir la gouverner intelligemment.

A présent, lisons l'opinion de monsieur Edouard ferrand (FN) sur le MLB :

http://www.mediapart.fr/club/edition/dijon-bourgogne/article/060310/tetes-tetes-regionales-2010-en-bourgogne-les-dessous-de-

Le Mouvement pour la Bourgogne Libre, mouvement indépendantiste plus ou moins anecdotique, qu'en pensez-vous ?


Notre emblème de campagne, c'est le blason de Bourgogne avec à gauche, la fleur de Lys et à droite, la flamme du Front national. On est extrêmement admiratifs de l'œuvre de nos quatre Ducs de Bourgogne. Quand vous allez dans la capitale culturelle de la Flandres par exemple, il y a encore toute l'histoire de la Bourgogne avec Charles Quint qui est écrite là-bas. Je suis un fidèle admirateur de la grande Bourgogne. Jean-Pierre Soisson, à l'époque, nous avait donné le grand armorial équestre de la Toison d'or. Mais tout ça reste du folklore aujourd'hui. Je considère que la Bourgogne est l'une des composantes de la maison France ; en aucune manière, je serais favorable à son autonomie. Seul un anti-européen peut être pour la Bourgogne libre.


Reconnaissons à monsieur Ferrand le mérite de rendre hommage à nos ducs de Bourgogne. Toutefois on peut se demander quelle est la valeur de cet hommage s'il s'accompagne d'une soumission intégrale à la France. Souvenons nous que durant la campagne, le slogan de monsieur Ferrand était "les Français d'abord". Autrement dit, il fait passer les Français avant les Bourguignons. Bref monsieur Ferrand a beau connaître l'histoire de la Bourgogne, il lui reste encore à prouver son attachement sincère à celle-ci pour espérer obtenir notre soutien, car pour nous l'histoire et la culture de la Bourgogne sont un peu plus que du folklore, n'en déplaise à monsieur Ferrand.

Maintenant, prenons connaissance de l'avis de monsieur François Patriat (PS) :


http://www.mediapart.fr/club/edition/dijon-bourgogne/article/010310/tete-tete-regionales-2010-les-dessous-de-joel-mekhantar-

Histoire d'évoquer l'identité bourguignonne, l'un des thèmes de campagne de François Sauvadet... Que pensez-vous des indépendantistes du Mouvement pour la Bourgogne Libre, mouvement plus ou moins anecdotique ?

Les vrais Bourguignons, il n'y en a que deux races : les Mandubiens et les Eduens. Les Burgons ne sont pas des Bourguignons, ce sont des envahisseurs ! Bref... Aujourd'hui, quelle est la Bourgogne ? Si son identité est celle de l'identité terrienne, c'est à dire travail famille patrie, ça me choque beaucoup. J'ai d'ailleurs refusé de participer à ce débat parce que je ne vois pas pourquoi en 2010 on figerait l'identité. Pensez qu'à Saint Florentin, j'ai voulu faire une réunion et je n'ai pas eu de salle publique ouverte. Alors je l'ai faite à la mosquée... C'est quoi l'identité bourguignonne aujourd'hui ? Elle est multiculturelle et elle nous enrichis. Elle peut également être patrimoniale : ça peut être les églises romanes, les chateaux... Je crois à la luxurience des hybrides. Donc la Bourgogne libre, bon d'accord, c'est marrant... Mais même si on avait le choix, je n'en voudrais pas : je suis citoyen du monde, un européen convaincu qui pense que la Bourgogne à sa place dans l'Europe.
De toutes les interventions que nous avons pu lire, celle de monsieur Patriat est certainement la plus sensée. Reconnaissons d'abord qu'il dispose d'une assez bonne connaissance de l'histoire puisqu'il fait remonter l'histoire de la Bourgogne jusqu'aux Eduens et aux Mandubiens, ce qui n'est pas pour nous déplaire. En outre, monsieur Patriat semble nourrir des sentiments plutôt amicaux pour le MLB puisqu'il le trouve marrant.ö certes, dans sa bouche il ne s'agit certainement pas d'un compliment, mais il ne nous déplait pas à nous d'être marrants. Après tout il vaut mieux provoquer les rires que les baillements. Mais malgré tout cela il est dommage que monsieur Patriat manie encore des concepts aussi naïfs que la citoyenneté du monde. Qu'est-ce que cela veut dire être citoyen du monde ? Est-ce que cela signifie la disparition de tous les particularismes culturels ? Tout cela ne parait pas très sérieux. Quant à la notion de "luxurience des hybrides", bien malin qui pourrait m'en donner une définition.

Bref, comme cela était prévisible, tous les hommes politiques bourguignons se sont crus obligés de manifester leur dédain vis-à-vis de l'indépendantisme bourguignon, et après tout il est normal qu'ils cherchent à défendre coûte que coûte leurs petits intérêts électoralistes. N'importe, désormais le MLB fait partie intégrante de la vie politique bourguignonne, et plus personne ne peut ignorer cette véritable lame de fond. Au fond, tous savent que notre mouvement est le seul qui s'inscrive dans la droite ligne de l'histoire de la Bourgogne, et ils ont beau jeu de nier l'existence d'une culture bourguignonne, quand le MLB montera en puissance nous les verrons tous, un par un, se rallier à notre cause. Que ces messieurs tremblent car rien n'arrêtera l'inébranlable volonté des Bourguignons d'accèder à leur indépendance ! Vive la Bourgogne Libre !

mercredi 28 avril 2010

Lettre à Albert II roi des Belges

Une fois encore, le problème linguistique de la Belgique divise les Wallons et les Flamands et le pays menace de disparaitre purement et simplement. A présent les négotiations pour la formation d'un nouveau gouvernement vont durer probablement des semaines et chacun sait que la formation politique qui en découlera se heurtera aux mêmes insurmontables difficultés.
Pourtant la Belgique n'est pas condamnée au fractionnement, une solution existe. Nous autres bourguignons la connaissons mieux que personne, et je me suis chargé de la faire connaître à sa majesté Albert II. Puisse-t-elle entendre la voix de la raison !





dimanche 28 mars 2010

Et si on causait bourguignon ?

Rien n'exprime mieux l'âme d'un peuple que sa langue. Rien qu'en entendant prononcer quelques mots d'une langue, on en devine aussitôt l'essence, la nature profonde.
Prenez le français par exemple : terne, monotone, sans accent, on sait immédiatement à quel peuple de bande mou on a affaire.
Il en va tout autrement du bourguignon ! Ah le bourguignon ! Voilà une langue ! Dès qu'on entend jacter en bregognon, on respire la joie de vivre, la bonhommie, la simplicité (la langue bourguignonne interdit toute forme d'affectation et de snobisme). C'est bien simple, dès qu'on entend parler bourguignon on est comme pris par une envie de boire du vin. Quand les R se mettent à rouler on a comme envie de rouler soi-même sous la table. Ah si l'italien est la langue de l'amour, il ne fait aucun doute que le bourguignon est la langue de la ripaille ! Le dialecte des orgies ! L'idiome des bacchanales !
Ah le Bourguignon ! Dès que l'entends je suis heureux ! C'est une langue qui me chatouille le foie et épanouit ma rate ! La langue du ventre en somme ! Elle déborde de générosité et de truculence ! Et quelle force expressive ! Gauger ! Débroudiller ! Ecafouiller ! On voit tout de suite ce que ça signifie. C'est la verve même ! L'expression brute, qui frappe l'esprit de façon directe, sans s'apesantir sur d'encombrants concepts.
Moi j'adore me rouler dans les R comme un porc dans sa fange. Quand je me rends à Dijon je prends toujours soin de choisir le train omnibus, celui qui s'arrête dans tous les villages et qui charrie tellement de vrais bourguignons que les R y roulent plus vite que le train. Et l'été je ne réchigne jamais à parcourir à vélo les dix kilomètres qui me séparent du troquet de Marigny le Cahouet où j'éprouve comme un délicieux tournis lorsque j'entends le serveur, si jovialement couperosé, m'emporter dans un tourbillon de R, une spirale de consonnes, une tornade de phonèmes gutturaux.

Le R, tel qu'on le roule de par chez nous

Hélas, comme chacun sait, l'accent se perd. Il se perd même si bien que moi-même je dois convenir que mon accent, malgré un léger frétillement de la gorge, est désespérement français. Quand la Bourgogne sera libre, il sera nécessaire de n'employer que des nourrices et des instituteurs qui roulent les R pour développer l'accent bourguignon, mais à défaut d'avoir l'accent, nous pouvons tâcher d'employer le vocabulaire bourguignon. Ainsi, dès que je sus en causant avec des Normands que le verbe gauger était inconnu au delà des frontières de la Bourgogne, je bannis aussitôt "mouiller" de mon vocabulaire.
Aussi, je me propose d'enrichir votre connaissance de cette langue, si plaisante. à l'aide de deux saynètes, (on apprend bien mieux par une mise en situation que par des listes interminables de mots accompagnés par leur traduction), qui mettent en scène deux bourguignons typiques, que j'ai baptisé très traditionnellement Benigne et Vivant.
C'est parti !
(afin de rendre la leçon plus accessible encore, j'ai mis les mots bourguignons en italique, vous devriez rapidement en saisir la signification) :

Vivant et Bénigne, les Big Muzzy du bourguignon

VIVANT : Tiens Bénigne, quelle agréable surprise !
BENIGNE : Ca par exemple Vivant, vieux bareuzai mal blanchi, comment vas-tu ?
VIVANT : pas mal ma foi, pas mal du tout, mais toi tu m'as l'air tout essouflé, et ton visage est rubicond, que t'arrive-t-il ?
BENIGNE : Heh parbleu, c'est que je viens juste de me brandouiller !
VIVANT : Encore ! Ma parole tu es véritablement un gros brandouilleur.
BENIGNE : Bah tu sais, depuis que je suis célibataire, je n'ai plus beaucoup de plaisirs alors çe ne me fait pas de mal de me brandouiller un peu de temps en temps.
VIVANT : Il est vrai que la brandouillette est un plaisir bien innocent.
BENIGNE : Moi j'en raffole. Je ne connais rien d'aussi bon que se brandouiller un bon coup. D'ailleurs rien que d'en parler j'ai envie de le faire.
VIVANT : Quoi ? Là ? Maintenant ?
BENIGNE : Mais oui pourquoi pas ? on pourrait se brandouiller mutuellement, toi et moi, qu'en dis-tu ?
VIVANT : Quoi ?! Ensemble ?!
BENIGNE : Allons mon vieux Vivant, pas de chichi. Rien n'est plus plaisant qu'une petite brandouillette entre amis.
VIVANT : C'est que...
BENIGNE : Allons laisse toi faire, ne fais pas ta chochotte
VIVANT : Oh et puis après tout tu as raison, il n'y a pas de mal à se faire du bien, brandouillons-nous vigoureusement.
(nos deux amis se brandouillent avec force, de plus en plus énergiquement, jusqu'à ce qu'ils deviennent rouges et qu'un spasme de plaisir vienne parcourir leur visage, qui parait ensuite très apaisé).
VIVANT : ah nom de Dieu ce que c'est bon !
BENIGNE : Quel plaisir j'ai pris ! Tu ne m'as pas brandouillé de main morte.
VIVANT : haha, je sais que tu aimes les brandouillettes bien viriles.
BENIGNE : Et si nous allions nous promener dans les bois pour nous remettre de nos émotions ?
VIVANT : Excellente idée ! Cela nous fera le plus grand bien.
(nos deux amis marchent dans la forêt)
BENIGNE : Ah la nature ! Comme on respire paisiblement dans ces lieux, si loin de la folie des hommes. Qu'en dis tu ?
VIVANT : Bof moi je trouve ça un peu trop vert.
BENIGNE : Mais oui, précisément, c'est beau comme un bon verre d'absinthe !
VIVANT : Moi je m'ennuie ici. Il n'y a pas de vin, pas de moutarde, pas de gougère, rien de ce que j'aime.
BENIGNE : Quel rabat-joie tu fais ! On croirait entendre un Français !
VIVANT : Ah ne m'insulte pas ! Et puis merde à la fin ! Tous ces arbres si horriblement couverts de feuilles, c'est écoeurant à force ! Quoi de plus risible qu'une feuille, je te le demande ? Cet ignoble amas de filaments verdâtre ! Non mais franchement, a-t-on idée d'être aussi vert ?
BENIGNE : Du calme Vivant !
VIVANT : Pourquoi diable m'as tu trainé dans un endroit pareil ? Qu'est ce qu'il m'a pris de t'écouter ?
BENIGNE : Cesse de râler, il y a plein de bonnes choses à voir dans les bois.
VIVANT : Ah oui ? Comme quoi par exemple ?
BENIGNE (en souriant) : qu'est-ce que tu dis de ça ?
(il dévoile à son ami Vivant une formidable pine)
VIVANT : Nom de Dieu !!!!!
BENIGNE : Ca t'en bouche un coin n'est-ce pas ?
VIVANT : Ah crénom d'un chien, de toute ma vie je n'ai jamais vu une aussi grosse pine !
BENIGNE : Hehe, sans me vanter je dois bien admettre que j'ai là une pine d'une taille très honorable.
VIVANT : Tu plaisantes ou quoi ? Ta pine est tout bonnement colossale !
BENIGNE : Flatteur.
VIVANT : Heh Bénigne ?
BENIGNE : Oui Vivant ?
VIVANT : Tu sais à quoi je pense en voyant cette grosse pine ?
BENIGNE : Non ?
VIVANT (en rougissant) : J'ai envie de la sucer...
BENIGNE : Quoi tu veux sucer une pine ? Mais qu'est-ce qu'il te prend ?
VIVANT : Je ne sais pas, une envie subite. Je me suis toujours demandé quel gout cela pouvait avoir. Et puis ça serait trop bête de mourir sans avoir au moins une fois pourlècher une grosse pine.
BENIGNE : Bah après tout, si tu y tiens tant, vas-y, suce cette pine.
(Vivant s'empare de la pine et se l'introduit dans la bouche. La pine est d'abord un peu trop grosse pour ses maigres lèvres, mais très vite il prend de l'assurance, et, à force de la faire coulisser, finit par l'avaler toute entière avant de la recracher).
BENIGNE : Alors, comment était-ce ?
VIVANT : Pas terrible je dois dire, un peu trop boisé à mon gout.
BENIGNE : Rentrons cela vaut mieux.
VIVANT : Et la pine qu'est-ce que j'en fais ?
BENIGNE : Laisse là ici.
(Il jette la pine au loin).

Et voilà !
Ces deux brefs dialogues vous auront, je pense, facilement facilement appris que le verbe se brandouiller en bourguignon, signifie se balancer (et quoi de plus agréable que de se balancer entre amis ?) et que le mot pine désigne une pomme de pin.

Au cours d'une prochaine leçon je vous apprendrai que "rectum de porc" se dit jésus en bourguignon et que le mot "pénis" se traduit par quine, et nous tâcherons ensuite, au cours d'un exercice pratique, d'associer les deux termes dans une même phrase.

A bientôt donc !

jeudi 4 mars 2010

Elections régionales

Les élections régionales battent leur plein, les hommes politiques battent partout le pavé et glosent dans des débats télévisuels en se regorgeant de mots creux comme "développement économique", "solidarité", "protection de l'environnement", "développement durable", autant de mots creux qui font consensus et que tout candidat se doit de répéter en boucler pour s'assurer une légitimité.
Bref une élection très convenue, où aucune proposition vraiment enthousiasmante et ambitieuse n'a émergé et dont le seul but est de servir de tremplin politique à quelque ambitieux.
Devant ce marasme politique, le MLB ne compte pas rester les bras croisés et lance à nouveau sa charte de la Bourgogne Libre, véritable mine d'idées brillantes, à même de rendre la Bourgogne plus libre et plus vivante, et qui sera soumise à tous les candidats.
Il va de soi que tous les candidats qui la signeront bénéficieront du soutien incontionnel du MLB.
Voici la charte en question, je l'ai envoyé à tous les têtes de liste mais n'hésitez pas à la diffuser le plus massivement possible à vos élus locaux.


CHARTE DE LA BOURGOGNE LIBRE

Candidat aux élections régionales de Bourgogne, je déclare en signant la présente charte que si je suis élu comme représentant du peuple bourguignon à l'assemblée du conseil régional de Bourgogne, je m'engage solennellement à :

- défendre les valeurs traditionnelles de la Bourgogne, son passé, son histoire, l'héritage et la mémoire des grands ducs de Bourgogne, sa spécificité par rapport à la France, et je m'engage moi-même à incarner ces valeurs, chaque fois que j'aurais à représenter le peuple bourguignon, en m'interdisant toute forme de sobriété.

- développer dans la jeunesse un intérêt pour la Bourgogne en favorisant l'instauration d'un service civil bourguignon où tous les jeunes de 18 ans qui résident en Bourgogne seraient mobilisés pour assurer les vendanges, avec rétribution en liquide alcoolisé de fabrication bourguignonne.

- à promouvoir la culture bourguignonne par la préservation de ses monuments, de l'harmonie de ses paysages et de ses villes, en luttant contre la prolifération d'immeubles parallélipédiques ou cubiques formés de béton, par la promotion des grands écrivains bourguignons (Piron, Bertrand, La Monnoye, Denon, Nerciat ect.), en favorisant l'étude de la violle et du bransle dans les lycées, et surtout en encourageant l'essor de la sculpture et des drapés slutériens.

- encourager la bourguignonisation des moeurs en favorisant la consommation du vin, dans les bistrots, les bars, les troquets, les restaurants et les restoroutes, les administrations, les hôpitaux, les maisons de retraite et les cantines scolaires, en défendant les libertés intimes fondamentales et en m'opposant à toute forme de censure morale.

- défendre les secteurs clés de l'économie bourguignonne, ceux qui font véritablement vivre la région à savoir : la culture du raisin, la production de vin, le tourisme oenologique, les débits de boisson, l'élevage de Charolaises et d'escargots, la construction de monuments, les artisans couvreurs de toit décoré, la gastronomie, la fabrication de cassis, la distillerie et les bouilleurs de cru, l'industrie de la moutarde et celle de la gougêre.

Vive la Bourgogne Libre !

mercredi 10 février 2010

Les points sur les i

Si l'article publié dans le Bien Public nous a permis de diffuser notre message dans toute la Bourgogne, il n'a pas manqué cependant de susciter bien des polémiques, et des interrogations qu'il est de mon devoir de faire taire, une bonne fois pour toute.
Quelques lecteurs me demandent en effet si le MLB est un mouvement sérieux ou non.
Ma réponse sera brève et limpide : oui.
Oui nous défendons la Bourgogne, oui nous nous voulons les héritiers de Charles le Téméraire, oui nous voulons l'indépendance de la Bourgogne.
Qu'on me présente le traité de séparation entre la France et la Bourgogne et je le signe sans l'ombre d'une hésitation.
Avec mon sang même, s'il le fallait !
Si j'ai répondu au journaliste que notre message avait un aspect ludique (je reconnais que le mot est très mal choisi) , c'est parce que j'entends parler bourgognement de la Bourgogne, c'est-à-dire avec verve, outrance et rude franchise. J'estime en effet que si je rédigeais des articles purement politiques, avec force slogans, langue de bois et analyses politico-économiques, je pourrais tout juste intérésser une poignée de personnes déjà convaincues par l'idée d'indépendance. Tandis que par ma verve j'arrive à susciter la sympathie des curieux et à diffuser ainsi nos idées !
Personne n'est plus indépendantiste en Bourgogne que nous ! Et ceux qui prétendent le contraire ne sont que des agents provocateurs au service de la France.
Que les tièdes que la véhémence de nos articles effraye retourne donc boire de la limonade chez les Français, les vrais bourguignons libres, eux, sauront reconnaitre ceux qui défendent le mieux leurs intérêts !

mardi 2 février 2010

L'article du Bien Public

Et voici une copie de l'article paru dans le Bien Public !
Le M.L.B. a ainsi pu disposer d'une page entière dans le journal quotidien le plus lu de toute la Bourgogne pour y diffuser son grand message d'espoir et d'enthousiasme !
Voila qui a du faire grincer bien des molaires, chez ces messieurs les Français, les Bourguignons tièdes, les aquaphiles, les tempérés, les couche-tôt, les dépressifs, les timorés, les anachorètes de bas étage, les pieds tendres et les foies sains, ainsi que les malades de l'hygiénisme
Mais quel plaisir pour nous les dionysiaques, les enjoués, les dessicateurs de cul de bouteille, les cirrhosés ravis, les éternels assoiffés, les téméraires en un mot : les Bourguignons Libres !

Juste avant les élections régionales, on peut dire que cet article arrive à pic !

Nul Bourguignon ne doit plus ignorer l'existence du Mouvement de la Bourgogne Libre !




Vive la Bourgogne Libre !

mardi 26 janvier 2010

Le M.L.B. est dans le Bien Public du jour !!

Lisez le Bien Public du jour pour tout savoir sur le M.L.B. et son fondateur ! Achetez le vite avant la fermeture des kiosques !
Je n'ai guère le temps d'en écrire plus long pour le moment, mais j'y reviendrai dans les jours qui viennent !

Bourgogne Libre partout et pour toujours !

vendredi 22 janvier 2010

Dijon, la ville aquaphobe

Il est une antienne, à propos de Dijon, à laquelle il est impossible d'échapper, et qui revient même sous le clavier des hommes politiques les plus connus de la ville, à savoir qu'il s'agit d'une jolie ville, mais qu'il lui manque une rivière. Il va de soi, que ceux qui émettent une opinion aussi hérétique viennent de France, qui est, bien plus que le pays du vin, celui de la Vittel et de l'Evian (et aussi de la Badoit, eau pétillante pour les Français les plus hardis).
Les Islandais ayant tendance, eux, à déplorer que notre belle capitale manque de geysers, mais il est toujours difficile de satisfaire tout le monde.
Pour en revenir à ce problème de rivière, il est vrai qu'on ne peut pas reprocher à Dijon de disposer de cours d'eau en trop grande quantité, ce serait un peu excessif, et pour tout dire elle n'en possède qu'un seul, l'Ouche, dans lequel même un Liliputien ne pourrait pas se noyer. C'est, je crois, l'un des seuls cours d'eau d'Europe que l'on peut traverser sans mouiller ses chaussures.
Il y a bien le canal de Bourgogne également, mais on ne sait jamais très bien où il se trouve, et d'ailleurs, quand on le trouve, on le quitte aussitôt parce qu'il n'y a absolument rien à y faire.

Mais si j'écris cet article ce n'est certainement pas pour déplorer cet état de fait, mais au contraire pour le défendre. Tous ceux qui regrettent l'absence d'une rivière à Dijon ne connaissent rien, je dis bien rien, à l'histoire de Dijon, et plus largement à la culture bourguignonne.
Dijon, est, fondamentalement, une ville aquaphobe.
Pendant des siècles en effet, c'est-à-dire depuis sa création, Dijon a été totalement dépourvue d'eau saine et d'eau digestive, sans jamais s'en porter plus mal. Oh certes, il y eut bien, de temps en temps, quelques épidémies de peste, mais une bonne vieille peste redonnait le goût de vivre aux survivant et purgeait la ville de ses éléments les plus fragiles. Le sol de Dijon étant de nature calcaire, les puits ne lui ont jamais fournis une boisson décente, et souvent, comme Eugène Fyot nous l'apprend, elle était tirée des cimetières. Heh oui. Voilà qui n'incitait guère à faire de cette matière insipide une consommation excessive.
En 1762, Fournier, médecin, écrit dans son Mémoire sur l'eau de la rivière de l'Ouche (excellent ouvrage dont je ne saurais que trop vous recommander la lecture, si, comme moi, vous vous passionnez pour les questions aquatiques de la Bourgogne du XVIII° sicèle) :
L'eau de nos puits est toujours malsaine, crue, terreuse. Elle ne manque jamais de fatiguer et de surcharger l'estomac lorsqu'on en boit.
Mais les Dijonnais ne s'en formalisaient guère, pour la simple raison qu'ils dédaignaient superbement ce liquide si ridiculeusement transparent.
Du reste l'Ouche était tenue en si piètre considération qu'on en enterra le cours pour le rendre souterrain. Comme disaient les Dijonnais alors : "cachez nous ce liquide que nous ne saurions voir".
Et puis, hélas, au XIX°, un ingénieur des ponts et chaussées, le fameux Henry Darcy de sinistre mémoire, à qui l'on n'avait d'ailleurs rien demandé, crut judicieux d'installer un réservoir et d'y acheminer la source du Rosoir pour inonder la ville d'un assemblage humide d'hydrogène et de dioxygène.
Et potable qui pis est.

Cet homme a fait boire de l'eau à des millions de Dijonnais, tandis que le vin aurait dû rester au long des siècles notre boisson quotidienne....

Ce petit rappel historique suffit à nous faire voir à quel point l'eau est étrangère à la tradition bourguignonne, et que les Dijonnais ont longtemps résisté à son invasion en cherchant à la proscrire défintivement de leur ville. Tout Dijonnais digne de ce nom doit abhorrer ce breuvage éceourant ! L'exécrer ! Le haîr !

Buvez, si vous en avez le courage, un litre d'eau. Que constatez-vous ? Rien. Pas le moindre début d'ivresse. Il vous faudra simplement procéder au plus vite à une inconfortable miction. C'est que l'eau s'adresse au plus vil de nos organes, c'est-à-dire le rein. Le vin lui, est d'une tout autre noblesse, il s'adresse au foie : le stradivarius de notre système digestif , la rolls royce de nos entrailles !
L'eau est un poison ! Elle fait perdre au vin tout son alcool, elle fait fondre le sucre et érode nos pierres !
Ce n'est pas pour rien qu'on la qualifie de plate, c'est qu'elle est dénuée de tout intérêt, de gout, et de propriétés éthyliques.
C'est la boisson des gens sobres, des abstinents, des bande-mous, des Français....
La seule eau digne de ce nom, c'est de l'eau-de-vie !
Si, il y a de cela quelques millions d'années, l'évolution nous a fait quitter le milieu marin pour le milieu terrestre, il y a une bonne raison à cela, c'est que nous n'en pouvions plus de batifoler dans ce milieu si odieusement humide.
L'eau est donc, par définition, anti-bourguignonne, puisque elle est anti-vin.

A bas l'eau et que l'avenir nous préserve de toute rivière dans la ville de Dijon !

La seule vision de ce liquide, fût-il placé dans un paysage enchanteur, suffit à me donner la nausée.

samedi 2 janvier 2010

Bonne année 2010

Le Mouvement de la Bourgogne Libre et Guillaume Dufay vous souhaitent une très bonne année 2010 !


Pour ceux qui voudraient fêter ça dignement, tous les amis de la Bourgogne Libre sont cordialement invités à venir boire un verre samedi à 14 heures au café des Grands Ducs, place de la Libération à Dijon : la bière est offerte par le MLB, et le tout sera filmé !