vendredi 25 décembre 2009

Le Mouvement de la Bourgogne Libre vous souhaite un Noël bien bourguignon !

Le saviez-vous ?
Au XIX° siècle, à Semur-en-Auxois, la veille de Noel, on trouvait un personnage nommé le Gally Borgne (allez savoir pourquoi) qui venait jouer du violon devant la porte des gens, en échange d'une verre de vin.
Et voici ce qu'il chantait :

Noé la vigne plante
Et bu du vin
Mais ce fut outre mesure

Le bonhomme but, but tant de ce vin clair

Qu'il perdit la connaissance
Puis sans que mal y penser, il engrossa

Ses filles en ignorance.



Ah, Burgundia, semper Burgundiae est !
Et Delicium amorae Burgundiae est !
comme dit le poète, dont la maitrise de la langue de Virgile est restée approximative.

Mais pour ceux qui, à bon droit, préfereraient le bourguignon au latin, voici un court extrait des Noels bourguignons de La Monnoye (à chanter sur l'air de Ma mère, mariez-moi...) :
Guillô, pran ton tamborin,
Toi, pran tai fleùte, Robin :
Au son de cés instruman,

Turelurelu, patapatapan :

Au son de cés instruman,

Je diron Noei gaiman.


Ce jor le Diable àt ai cu,
Randons-an graice ai Jésu :

Au son de cés instruman,
Turelurelu, patapatapan :
Au son de cés instruman,
Fezon lai nique ai Satan.

CA c'est de la poésie !

Oui car Noël en Bourgogne sera toujours synonyme de chansons, de bonne humeur et de ripailles bien arrosées !

Joyeux Noël à tous !

samedi 12 décembre 2009

La sculpture semuroise

Moi, quand j'ai envie de m'en payer une bonne tranche, illico, je fonce à l'église !
A l'église ?
Heh oui !
A l'église !
Pas tellement à cause de la religion (la crucifixion de Jésus n'ayant qu'un effet très modéré sur mes pourtant très malléables zygomatiques), mais surtout parce que c'est là qu'on peut voir le plus grand nombre de sculptures.
J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire (et même de le déclamer) : la sculpture est le plus bourguignon de tous les arts (parce que c'est le plus sensuel), mais ce qu'il ne faut pas oublier d'ajouter c'est que c'est aussi le plus hilarant de tous !
La sculpture c'est le délire de la matière ! C'est une facétie de marbre ! Une blague en granit ! Une boutade de calcaire ! Une galéjade minéralogique !
Quoi de plus tordant qu'une colonne de Brancusi ? Quoi de plus bidonnant qu'un pélican de Pompon ? De plus désopilant qu'un chapiteau de colonne romane d'une église du XII° siècle ?
Rien, ou pas grand chose.
La sculpture me fait marrer et me fera toujours marrer.
Mais visitons donc ensemble, si vous le voulez bien, la collégiale de Semur-en-Auxois.



Certes, au premier abord, la collégiale de Semur peut sembler assez ordinaire, et pour peu qu'un badaud y jette un regard élimé (c'est à dire peu perçant) il pourra hausser les épaules en lançant négligemment : "Oui oh ! ce n'est là qu'une collégiale gothique du XIII° siècle, je ne vois pas ce que vous y trouvez de si extravagant !". Mais qu'un péquin me lance une telle réplique au visage et il verra sa benoite assurance faire place au scepticisme en observant le ricanement sardonique que je lui renverrai. Aussitôt, pour peu qu'il soit un peu curieux (comme vous l'êtes chers lecteurs) je l'emmènerai découvrir cette collégiale pour lui montrer en quoi elle est épatamment extraodinaire.
Or ce qui constitue son extraordinarité (si vous me passez le mot) c'est précisément son caractère bourguignon.
Toute la culture bourguignonne résonne dans cette prodigieuse masse de cailloux minutieusement entassés.
Celle-ci se décline en trois aspects essentiels (qui sont en quelque sorte les colonnes qui soutiennent l'âme de ce grand peuple) que je vais illustrer à l'aide de photographies (prises par mes soins) de sculptures semuroises.

Voyons tout d'abord la soif et l'appétit. Nul ne me contredira si j'affirme que ce sont là deux éléments inaliénables de notre identité (et nous n'avons pas besoin de débattre, nous, pour savoir ce qu'elle signifie). Un Bourguignon se définit d'abord par son ventre et par son gosier, par son foie et son intestin grêle. Il n'est d'ailleurs pas anodin qu'un des seuls éléments du palais des ducs qui aient été conservés soit les cuisines ducales. La Sainte Chapelle de Dijon a été détruite, mais nul n'a osé s'en prendre aux cuisines des ducs car elles étaient encore plus sacrées que tous les temples. Or, malgré le caractère cultuel de cette église, la gastronomie y est pleinement honorée, dce qui démontre la sacralité que la Bourgogne lui accorde.


Un bon porc bien gras nous fait saliver dès l'entrée de cet auguste temple.


A l'intérieur, ce vitrail nous explique comment décapiter une vache pour en débiter de bons steacks bien sapides.


Voici le vitrail de l'abside où l'on voit Jésus gueuletonner avec ses amis. Le repas a été si copieux en pain et en vin, que Saint Jean (en jaune), ivre mort, s'est endormi sur la table.


Cette fois, sur le portail Nord, c'est Saint Thomas qui s'en fourre plein les trous de nez dans un orgiaque banquet, tandis qu'une danseuse particulièrement agile divertit les convives par ses poses lascives de voluptueuse contortionniste.


Mais que serait la gastronomie bourguignonne sans le vin qui l'accompagne, sinon un désert sans sable, une mer désalée ou un femme sans vagin ?
Les vendanges sont donc elles aussi à l'honneur au portail Nord où lon distingue d'ailleurs à gauche des feuilles de vigne.


Voici enfin la Vierge Marie, conçue sans pêché, qui tient les deux éléments les plus vénérés en Bourgogne : d'une main Dieu et de l'autre le Raisin.
Le vin se voit attribuer la même importance que Jésus Christ lui-même. C'est cela la religion en Bourgogne !
In vino veritas, amen !

La gastronomie , c'est bel et bon, mais une culture n'existe pas seulement dans les assiettes, elle s'inscrit avant tout dans les moeurs et les manières de vivre. Or ce qui caractérise les moeurs bourguignonnes, c'est la bonhommie, la jovialité, l'enjouement et encore l'alacrité, et cette collégiale en est l'une des plus joyeuses expressions, puisqu'elle sue la joie de vivre de tous les pores de ses pierres, comme ces quelques sculpture l'illustrent :


Que penser par exemple de ce portrait d'un notable semurois ? Ne dirait-on pas qu'il est sur le point d'éclater de rire ?


Où, sinon en Bourgogne, peut-on voir une sculpture médéivale ainsi éxploser de rire ? La cathédrale de Reims est célèbre, à juste titre pour son ange qui sourit, il est temps de rendre aussi illustre la collégiale de Semur pour son mascaron qui s'esclaffe !


Avez-vous déjà vu une sculpture de lion aussi fendarde ?


A se rouler par terre !


A se tordre de rire !


A se perforer la rate !


Aligné à gaucheA pisser dans son froc !


A se plier en quatre !

Je pourrais encore vous montrer cent visages de ce type, tous plus gondolants les uns que les autres, mais je pense que la démonstration du caractère émerillonné des Bourguignons est suffisamment éloquente.

J'en viens à présent à l'un des aspects de la culture bourguignonne qui me tient le plus à coeur, parce qu'il est encore nié par le scepticisme de quelques esprits bornés, j'ai nommé l'amour à la bourguignonne ! J'ai déjà démontré par maints exemples tirés de la littérature que les Bourguignons disposaient d'une libido insatiable, de vits toujours bandés et d'insubmersibles vagins, je vais à présent en apporter la preuve par des exemples puisés parmi les oeuvres de la collégiale de Semur (monument pourtant pieux et très catholique, et où l'on s'attendrait plutôt à voir règner la plus stricte chasteté, mais ce serait bien méconnaitre la Bourgogne).


Sur ce vitrail on voit Jésus carrément sortir de l'hymen encore sanglant de sa Sainte Mère (Marie était peut-être Vierge, mais rien n'indique qu'elle n'était pas sujette aux menstruations).
Notez comme les anges eux-mêmes tiennent écartées les grandes lèvres de la Vierge.




On a souvent écrit que la sculpture gothique était inférieure à la sculpture grecque parce qu'elle n'avait pas abordé le nu. Ces deux sculptures opposent un cinglant démanti à cette fausse réputation. Mesdames, mesdemoiselles, et vous, messieurs les invertis, je vous pose la question : avez vous jamais vu pli interfessier masculin aussi finnement ciselé et aussi désirable?


On voit sur cette photo un gryphon sculpté à la bourguignonne, c'est-à-dire en pleine érection !


On voit sur ces sculptures une femme nous montrer un livre saint pour mieux attirer l'attention sur ses beaux seins. Avouez que l'on a déjà vu des poitrines moins désirables ! Le chien à côté en frétille d'aise et en bande de plaisir !

Avez-vous jamais vu une sculpture aussi marrante que celle de ce macaque enchainé en érection ?
Moi pas.


Un beau vit de granit bien dur et bien bandé !
Digne de Priape !
De Piron à la sculpture gothique, qui ne verrait pas la continuité de la culture bourguignonne !

Du vin, du rire et de l'érotisme ! Toute la Bourgogne est là ! Et pourtant il s'agit bel et bien d'un édifice religieux, et ce qui fait le miracle de la Bourgogne c'est que malgré ces aspects un peu paillards, cet art atteint néanmoins le sublime.
L'rt baroque crut atteindre le sublime en niant tous les aspects triviaux de l'existence, en ne montrant que de niais angelots et des vierges falotes. Cette conception idéale du beau ne fût jamais celle de la Bourgogne, et c'est pourquoi l'art baroque ne parvint jamais à s'y implanter. L'art gothique, comme l'art roman dont il s'inspire, au contraire, atteint le sublime en embrassant tous les aspects de l'existence, même les plus ordinaires en apparence. C'est un art symphonique et sensuel ! Il atteint le Beau sans renier le grotesque, et respecte la religion en célébrant la vie dans tout son foisonnement !


Cette mise au tombeau est sans doute le chef d'oeuvre de la collégiale de Semur. On reconnait l'école de sculpture bourguignonne par la lourdeur des drapés et des pliures, qui lui donnent cet aspect si solennel.


Ce Christ atteint le pathétique d'une toile de Mantegna !



Sublime et bourguignon !

Il va de soi que lorsque la Bourgogne sera libre, l'une des premières mesures que nous prendrons pour revivifier la culture bourguignonne sera de créer une grande école de sculpture et d'encourager cet art avec l'enthousiasme le plus effréné !

Amateurs de sculpture, soutenez le Mouvement pour la Bourgogne Libre !

jeudi 19 novembre 2009

Poèmes de la Bourgogne Libre

Parfois les soirs d'automne, j'aime à cheminer solitaire, au bord des champs meutris par les sillons. Je laisse le soleil blême de novembre caresser mon front moite, et mon âme, alors, se plait à vagabonder chez vous, ravissantes locataires du Mont Olympe, Muses que j'aime à taquiner.
Oui, j'en conviens, à moi aussi, tel mon ancêtre Piron, il m'arrive d'être metromane.
Voici le fruit de mon inspiration, que je vous livre, fidèles lecteurs.
Si ma prose a su parfois vous plaire, qu'en sera-il de mes vers ?

Pour commencer je voudrais vous montrer une oeuvre que j'ai composée en l'hommage de mon maitre, mentor et avatar, j'ai nommé Charles le Téméraire, dans un style assez particulier, et je crois fort original (même si j'ai opté pour un forme classique en respectant rigoureussement les contraintes du sonnet et de l'alexandrin) :

SONNET CHRONOLOGIQUE A CHARLES LE TEMERAIRE


Charles le Téméraire, vigoureux athlète,
Tombé en 1477,
Toi qui naquis en 1433
Je te dédie ces vers, toi qui fus plus que roi.

Je veux chanter ton mariage, digne d'Hécate,
Qui eut lieu en 1454
Et ton courage, ô toi qui mis la Flandre à feu,
Et à sang en 1452

Et attaquas Paris, sans qu'hélas tu la vainques
En octobre 1465
Héroïque et grand, tu conquis la Gueldre, à l'aise,

En juillet-aout 1473
Mais péris à Nancy, le (ô mort de poète)
5 janvier 1477.

Alors qu'en pensez vous ? Je crois sans me vanter être parvenu dans cette oeuvre à mêler la force du sentiment avec une rigoureuse exactitude chronologique, ce qui rend ce poème tout à la fois émouvant et instructif.

Le poème suivant est du même tonneau, mais traite d'un sujet bien différent, je le soumets sans un plus long préambule à votre jugement :

HYMNE GEOLOGIQUE A LA BOURGOGNE


Ton Nord et ton Ouest, ô Bourgogne solitaire
Se forment de longues plaines sédimentaires.
A l'est se cultivent des blés sous le ciel bleu
Et des almes oléoprotéagineux.

Ton centre est un plateau fait de roches calcaires
Où le paysan peine à labourer la terre
On y voit le Morvan incisé par la mince
Dépression houillère de la Dheune-Bourbince.

Mériodionalement gît le doux Maconnais
Dont la polyculture est un divin bienfait.
Je t'aime ô Bourgogne dans ta géologie

Dans tes calcaires et marnes du jurassi-
-que inférieur et jusque dans tes conglomérats
De grès, de chistes, du lias et du trias !

Là encore, je n'aime pas me vanter, mais je suis bien obligé de heurter ma naturelle modestie en prétendant que ce sont là les vers les plus suaves jamais rédigés sur la géologie bourguignonne, laquelle n'a pas démérité mes hommages.
Mon seul regret est qu'un sonnet ne soit formé que de 14 vers, ce qui ne m'a pas laissé la place suffisante pour célèbrer le néoprotérozoique, dont pourtant je raffole.

Enfin voici ce que je n'hésite à appeler mon chef d'oeuvre. Il m'a fallu de nombreuses nuits pour la composer, passées sous les étoiles à quêter du clair de lune l'inspiration et les rimes, et la lune magnanime, m'a exaucé, comme vous pourrez en juger, en lisant ce :

SONNET POUR LA BOURGOGNE LIBRE

J'ai grandi en têtant ton sein ô ma Bourgogne
Qui m'imbiba bambin, biberon pour ivrogne.
Tu m'as donné ton vin et j'en ai fait de l'art
Et des rêves ardents et des peaux de renard.

Mais tu vis dans les fers, esclave infortunée
D'un pays moins que bas, d'un peuple d'arriérés
De mangeurs de crapauds et de buveurs d'eau plate
Au foie tristement sain, à l'immobile rate.

Mais l'avenir s'éclaire, un mouvement est né
Et déjà ta prison commence à s'effondrer.
Hourrah ! Libérons nous ! Chevauchons les étoiles !

Buvons ! Foutons ! Joie des gosiers ! Plaisir anal !
Et dansons sur la lune en jubilant d'être ivre
Aux cris puissants de : Vive la Bourgogne Libre !



Et vive la poésie bourguignonne !

samedi 7 novembre 2009

Propagande moderne (3)

Avec le temps, le succès de l'opération "des autocollants pour une Bourgogne Libre" ne semble toujours pas se démentir puisque les demandes n'ont jamais été aussi nombreuses et que d'un peu partout dans le monde on m'envoie des photographies de ces autocollants qui donnent à notre mouvement un rayonnement désormais international !

Mouvement pour la Bourgogne Libre partout et pour toujours !

Voici un petit aperçu des dernières actions menées par les partisans de la Bourgogne Libre :

Autocollant posé dans la gare des Laumes-Alésia.

Aux dernières élections européennes le MLB n'a hélas pas pu se présenter, mais il tint à faire savoir à tous les Bourguignons qu'il n'en veillait pas moins sur eux.

Le MLB vient narguer la France directement au coeur de sa capitale en posant cet autocollant à proximité de la gare de Bercy, empruntée par tous les voyageurs qui ont le bonheur de se rendre en Bourgogne.

A l'Université de Rennes un jeune Bourguignon en exil lance un formidable message d'espoir, bien digne d'être entendu par tous les Bretons.



Le MLB est présent même au Canada, comme en témoignent ces quelques photos prises à Toronto, dans la vieille ville, près du marché Bonsecours, au dessus du Mont Royal et, comme il se doit, dans un débit de boissons sur des verres qui ne sont pas remplis d'eau minérale. Vive le Québec et la Bourgogne libres !

La photo n'en témoigne guère, mais ces deux partisans du MLB posent devant un autocollant apposé à Amsterdam, aux Pays Bas ! Il est important de préparer nos amis Hollandais à la futur réunification du Grand Duché d'Occident !

Certes la Grêce est l'invitée de la foire gastronomique de Dijon cette année, mais le MLB tient toutefois à rappeler que, quelque soit la nature de vos moeurs, il est formellement déconseiller de s'introduire des autocollants de la Bourgogne Libre dans le rectum !


Enfin voici un modèle pour T shirt (dont les droits ne sont pas libres) créé par un jeune designer au talent indéniable et à qui nous souhaitons tout le succès possible.
Le geste de la main n'est rien d'autre que le signe de ralliement de la Bourgogne Libre, il représente les deux cornes de notre glorieux emblême : l'escargot !
C'est aussi ça la vocation du MLB : féconder la création artistique, dans l'espoir de prochainement créér un nouveau mouvement artisrtique de grande ampleur en Bourgogne.

Pour obtenir des photographies la démarche est toujours la même : il suffit d'en faire simplement la demande et de me donner votre adresse en m'écrivant à : charles_le_temeraire (at) hotmail.fr

N'hésitez à m'envoyer les photographies de vos autocollants, qui sont toujours les bienvenus !

Et mes remerciements les plus chaleureux à tous ceux qu m'ont fait parvenir les leur ! Le M.L.B. est très fier de pouvoir s'honorer de partisans aussi débonnaires et audacieux !

vendredi 16 octobre 2009

DIJON BEAUNE MAGAZINE

Le Mouvement de Libération de la Bourgogne fait la une de Dijon Beaune magazine : en vente dans tous les kiosques de Côte d'Or !
Notre Mouvement reçoit enfin la résonnance médiatique qu'il mérite ! Tous les kiosques de la ville de Dijon portent haut et fort les couleurs de la Bourgogne Libre ! Un vent de liberté sans précédent est en train de souffler sur un pays qui se lève, et qui va bientôt s'enivrer du doux nectar de l'indépendance. Mouvement de la Bourgogne Libre partout et pour toujours !!



Tout Dijon ne parle que de l'indépendance !

Et vous pourrez enfin savoir qui se cache derrière le pseudonyme de Charles le Téméraire !

Je reviendrai bientôt plus longuement sur cet article, mais je peux vous annoncer d'ores et déjà que les autocollants du Mouvement de la Bourgogne seront disponinles dès la semaine prochaine et que vous pouvez en commander gratuitement par simple demande à cette adresse : charles_le_temeraire (at) hotmail.fr

Vive la Bourgogne Libre !

samedi 3 octobre 2009

Le discours de la libération

Ecrire des dizaines d'article, militer, afficher partout des autocollants, écrire à des chefs d'Etat, poser des banderoles, diffuser massivement le manifeste de la Bourgogne Libre sur internet, toutes ces actions sont bien utiles, mais encore insuffisantes, il est important de s'en rendre compte. Pour convaincre les Bourguignons il nous faut occuper tous les espaces, voilà pourquoi le MLB se lance à l'assaut de youtube en y lançant un discours enflammé, que vous pouvez écouter à l'adresse suivante :

http://www.youtube.com/watch?v=KLcJwTvFeYg




Je compte sur vous pour le diffuser massivement !
Vive la Bourgogne Libre !

lundi 21 septembre 2009

Alchimie bourguignonne

Il s'opère en Bourgogne, au moment même où j'écris ces lignes, et où vous les lisez, une opération alchimique de première importance dont tout notre avenirdépend. Un long procédé de transmutation de la matière est en train de se mettre en place, qui puise son énergie dans les forces telluriques mêmes de la Bourgogne, : j'ai nommé la vinification.
Le pays tout entier est en pleine agitation, nous sommes en septembre, c'est la saison bénie des vendanges ! Par milliers, des jeunes bourguignons vont venir dans nos vignes pour y briser leur colonne vertébrale au cours d'une récolte, harassante, mais conviviale. De cet échange éreintant avec notre sol sacré, il en résultera quelques sciatiques, quelques paraplégies, mais surtout des milliers de tonnes du meilleur raisin du monde, acheminés vers les clos les plus prestigieux, dont les noms résonnent dans le monde entier comme autant de synonymes du mot ivresse : Vosne Romanée, Pommard, Chambertin, . Là le raisin sera pressé, dans le plus grand respect de la tradition, par un écraseur-équeuteur, dont le cylindre perforé peut tourner de 600 à 1200 tours par minutes. Ensuite on séparera le jus de son écorce et des pépins, puis on le laissera fermenté, on le clarifiera, on le filtrera, on le centrifugera, on le réfrigérera, on le chauffera pour finalement le mettre en bouteille, procédés mystérieux, presque magiques, dont il résultera ce prodigieux breuvage à qui nous devons tout : la vinasse !

Hardi les gars ! Les poivrauds du monde entier comptent sur votre travail !

Oui c'est véritablement un procédé miraculeux, semblable à celui que Jésus opéra aux noces de Cana, que la transformation d'un banal fruit rouge en un nectar divinement éthylique, suavement alcoolisé et bourrant délicieusement la gueule. L'ivrogne n'en a que peu conscience, mais pour que son foie soit ainsi ravagé par la cirrhose, il aura fallu le travail de milliers de personnes, il aura fallu l'effort continu de tout un pays. Les vendanges sont comme un rite, une messe célébrée dans le temple que forme la Bourgogne toute entière en l'honneur du dieu Bacchus, qui nous récompensera par le miracle des grosses murgeasses !

Plus sacrée à nos yeux que Lourdes et Saint Jacques réunis : la terre de Vosne-Romanée !

Mais l'alchimie ne s'arrête pas là ! Elle se poursuit dans le corps même du buveur, qui, par le truchement de son foie, au cours d'une énigmatique opération chimique, transforme ce raisin devenu capiteux en une prodigieuse peau de renard qui viendra s'étaler sur les trottoirs de nos villes.

Puis l'opération se poursuit dans le domaine spirituel : le buveur devenu ivre verra son esprit se libérer de tous les poids que sont la conscience, la raison ou encore le sens le plus élémentaire des réalités. L'esprit devient alors bourguignon avant même que la Bourgogne soit indépendante ! C'est par cette opération alchimique que sont nés l'ode à Priape où les oeuvres complètes de Crébillon. C'est encore par le commerce du vin que Forneret et Denon ont pu financé leurs activités artistiques, et c'est ivre mort que Charles le Téméraire chargea à la bataille de Nancy (ce qui explique peut-être le désastre qui s'en suivit). Le véritable miracle bourguignon est là : elle puise dans la richesse du sol pour en tirer des oeuvres d'art. Elle opère la transfiguration de la chair (le raisin) en esprit : la Bourgogne est une terre eucharistique.

Chaque bourguignon doit en avoir conscience : le vin est divin, il fût sacralisé tout à la fois par Jésus, à qui il ne déplaisait pas de se coller de grosses minasses avec ses comparses, ces compagnons de beuverie qu'étaient les apôtres et par Bacchus. Du vin dépend l'économie, l'art, les moeurs, la culture, l'âme et toute la vie de la Bourgone. Et une terre qui porte le nom d'un vin est donc nécessairement sacré.

Aussi saluons le courage de tous ces vendangeurs, et pour que la Bourgogne vive éternellement, que ses vignes prospèrent, il n'est qu'un seul moyen, qui est de boire, de boire encore, de reboire et de se prendre sans cesse de colossales mouflées de derrière les fagots.



L'ivresse est le seul miracle qui se réalise systématiquement.