dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël 2011

Le Mouvement de Libération de la Bourgogne vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de Noël, que je m'apprête moi-même à célébrer à l'aide d'un Chassagne-Montrachet de 1986 qu'il me tarde d'ingurgiter.

Bonne picole de Noël à tous !

Et pour fêter cela gaiement, un jeune inverti américain va nous chanter un noël bourguignon, dont les paroles sont ô combien allègres, dans le plus pur esprit de la Bourgogne :



Qui mieux qu'un jeune gay pouvait chanter une chanson aussi gaie ?

Guillo, prends ton tambourin,
Toi, prends ta flute, Robin
Au son de ces instruments
Tu-re-lu-re-lu, pat-a-pat-a-pan
Au son de ces instruments
Je dirai Noel, gaiement.

lundi 5 décembre 2011

Quand la Bourgogne inventa la bière belge

Bourgogne, Bourgogne, Bourgogne !
Que l'on prononce ton nom et aussitôt il nous prend l'envie de boire du vin !
La Bourgogne, le monde entier le sait, c'est le pays du vin, le jardin d'éden où le pinard coule en flots plus abondants que l'eau même.
En revanche, ce qu'on sait moins, c'est que la Bourgogne a aussi joué un rôle capital dans l'Histoire de la bière. Heh oui !
Cette Histoire nous ramène en l'an de grâce 1406. Jean sans Peur régnait alors sur le grand duché de Bourgogne depuis déjà 2 ans, et, au cours d'un été particulièrement aride, il décida d'aller se délasser sur ses terres belges pour s'y désaltérer quelque peu.


A cette époque la bière telle que nous la connaissons n'existait pas encore. Le nom même n'en n'avait pas encore été inventé et on parlait de cervoise, que l'on préparait principalement avec de l'orge. Ce breuvage était alors réputé pour ses exécrables qualités gustatives. Ainsi Aldebrandin de Sienne écrivit en 1256 qu'elle était connue pour "endommager la tête et l'estomac, provoquer une perte du souffle et ruiner les dents". Sa couleur était kaki quant à son goût il était amer, âcre et vomitif. Autant dire que ce breuvage ne jouissait pas d'une excellente réputation, même si l'on en buvait beaucoup pour la simple mais excellente raison qu'il contenait de l'alcool.

Puis vint cette fameuse année 1406. Comme je l'ai déjà dit, l'été y était excessivement chaud, et notre courageux duc souffrait d'une grande soif. Il s'assit donc à une terrasse de sa bonne ville de Bruges et commanda une boisson bien fraîche. Comme il souhaitait se faire apprécier de ses sujets belges il exigea la plus typique possible. Or à cette époque la Belgique était réputée dans toute l'Europe pour... son lait ! On lampait du lactose soir et matin. Les laitiers belges étaient les plus fameux Les pâturages flamands bien fournis faisaient l'envie de tous les nourrissons d'occident.
Or si le lait et hautement recommandé pour sa forte teneur en calcium, il présentait pour le palais de notre duc un inconvénient non négligeable : c'est qu'il est absolument dépourvu de la moindre portion d'alcool. Pas le moindre éthyle dans le lolo : nada !
Le seul point commun qu'il existe entre le lait et l'alcool, c'est que si l'on en boit trop, il nous prend l'envie de dégueuler. Mais pour ce qui est de l'ébriété, faites en l'expérience, l'alcool donne des résultats nettement plus satisfaisants.
Aussi, écoeuré de ne pouvoir étancher sa soif avec un peu de bibine, Jean sans Peur décida de donner à la Belgique une boisson nationale qui fût alcoolisée. Comme il possédait déjà les meilleurs vins de toute la chrétienté avec son duché de Bourgogne, son choix se porta sur la cervoise. Il décida d'en généraliser la production. Seulement il restait un inconvénient de poids : son épouvantable saveur. Alors, d'un éclair de génie, Jean sans Peur exigea que l'on remplaçât l'orge, qui entrait dans sa fabrication, par du houblon et baptisa ce nouveau breuvage du nom de bière. Pour réaliser ce formidable projet, il fonda l'ordre du houblon et choisit de prendre cette plante comme emblème personnel. Le succès fût immédiat et on peut, aujourd'hui encore en apprécier les résultats en lampant une bonne vieille gueuze bien fraîche.

Sur cette image, on voit Jean sans Peur arborer ses deux emblèmes : le rabot, signe de son opposition au duc d'Orléans, et le plant de houblon, symbole de son alcoolisme.

Cette histoire nous rappelle que lorsque la Belgique et la Bourgogne étaient regroupés, ils pouvaient produire les meilleurs breuvages du monde.
Aussi la prochaine fois que vous boirez une bonne petite binouze : ayez une pensée reconnaissante pour Jean sans Peur !

Pour conclure voici une petite musique d'électro québecquoise qui nous rappelle le rôle héroïque de Jean sans Peur dans la fabrication de la bière :