jeudi 25 décembre 2014

Joyeux Noël 2014 !

Le Mouvement de Libération de la Bourgogne vous souhaite à tous d'excellentes fêtes de Noël !

Et comme chacun sait, un bon Noël en Bourgogne se célèbre avec de la bonne bouffe, du bon vin, mais aussi de la musique, alors, pour les plus grands plaisirs de vos oreilles ravies, voici un petit chant de Noël typiquement mandubien :





Joyeux Noël à tous !

mercredi 29 octobre 2014

La Bourgogne Libre aux tanneries !

Les défenseurs des libertés bourguignonnes sont partout, et même.... aux tanneries de Dijon ! 
Héh oui, les membres de ce local qui, avec la désertification du centre-ville de Dijon, est devenu l'un des derniers endroits où l'on sait boire, n'ont pas hésité à soutenir ouvertement la libération de la Bourgogne par des messages explicites inscrits sur les murs des bâtiments qu'ils squattent. Qu'ils soient ici félicités et remerciés !
Après tout, n'est-il pas logique que des personnes qui défendent l'auto-gestion, défendent aussi celle de la Bourgogne ?

Et vive la Bourgogne Libre, comme on dit aux Tanneries !

mercredi 17 septembre 2014

Soutien bourguignon à l'Ecosse libre

Les Ecossais et les Bourguignons n'ont pas toujours faits bon ménage. Les Ecossais sont en effet les meilleurs alliés des Français, et bien souvent, comme nous l'avons vu récemment, ils se trouvaient côte à côte, sur les champs de bataille, pour mener la guerre aux Bourguignons. Il s'agit en outre d'un peuple connu connu pour son extrême radinerie, ce qui le situe moralement aux antipodes du peuple Bourguignon et de sa fastuosité proverbiale. Pis encore, on sait que pendant des siècles, les Ecossais furent de grand consommateurs de bordeaux, ce qui nous donne une bonne idée de la barbarie de leurs mœurs.

Et pourtant, malgré ces quelques différends qui nous éloignent un peu des Ecossais, c'est sans la moindre réserve que nous soutenons aujourd'hui les Ecossais dans leur légitime aspiration à l'indépendance. Car si les Ecossais parviennent à retrouver leur légitime souveraineté, on sait parfaitement que, quelques mois plus tard, viendra le tour des Bourguignons. Par conséquent, c'est avec enthousiasme que je crie bien fort :
Vive l'Ecosse libre !

Même les peuplades les plus frustes ont droit à leur indépendance !

C'est avec d'autant moins de scrupules que nous soutenons les Ecossais, qu'il se trouve, parmi les meneurs de leur mouvement indépendantiste... un Bourguignon !
Heh oui. C'est avec stupeur en effet, que j'appris dans la presse (ici, ici ou encore ) qu'un dénommé Christian Allard militait pour l'indépendance de l’Écosse. Les journalistes le décrivent comme "bouguignon", "indépendantiste", et "débonnaire", ce qui correspond très précisément aux qualités que je préfère chez un être humain.
Et après tout, il était logique qu'un membre du peuple Bourguignon, c'est-à-dire de l'un des peuples les plus insoumis de la planète, soit à la pointe de ce combat pour l'indépendance. 


Dès lors, à quelques jours du scrutin qui doit décider de l'avenir de l’Écosse, il fallait à tous prix que nous fassions part de notre enthousiaste soutien à cet admirable Bourguignon, voilà pourquoi, après quelques recherches, je parvins à découvrir son adresse, et je lui envoyai ce message d'encouragement :


Cher monsieur Allard,

C'est au nom de tout le mouvement de libération de la Bourgogne (avantageusement connu sous le sigle MLB), que je vous écris, pour vous faire part de notre admiration pour votre cause et pour votre personne !
Un Bourguignon en digne successeur de William Wallace ! Voilà qui ne manque pas de panache, et qui a tout pour nous satisfaire !
Votre cause est légitime et je ne doute pas que vous triompherez. Vos adversaires n'ont su opposer que des menaces à vos justes revendications. La liberté est avec vous, l'histoire va dans votre sens, et tous les Bourguignons sont à vos côtés.
Nous vous soutenons, nous vous admirons, nous vous aimons, et nous trinquerons à votre réussite.
Ce sera splendide, jeudi soir, quand nous fêterons la victoire des Ecossais, et, que le ban bourguignon viendra se mêler au chant des cornemuses, tous unis dans l'ivresse sous la croix de Saint André !
J'espère que vous saurez montré aux Ecossais redevenus libres, comment sait boire un Bourguignon !
Encore bravo pour votre combat, et vive l'Ecosse libre et vive la Bourgogne libre

Ps : J'espère qu'une fois que vous aurez libéré l'Ecosse, vous ne rechignerez pas à nous filer un petit coup de pouce pour libérer avec le même succès votre terre natale, je veux parler de la Bourgogne. Ce serait un honneur pour nous de vous compter parmi les membres, même à titre honorifique, du Mouvement de Libération de la Bourgogne.






vendredi 29 août 2014

Charolles, l'irréductible

Nous sommes en 1477 après Jésus-Christ. Toute la Bourgogne est occupée par les Français... Toute ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles Bourguignons résiste encore et toujours à l'envahisseur.
Ce village : c'est Charolles!


Car Charolles n'est pas n'importe quel village. C'est la terre du Téméraire. Pendant sa jeunesse, et avant de devenir duc de Bourgogne, Charles était en effet comte de Charollais, et c'est pourquoi ce pays lui est toujours resté fanatiquement attaché.
Aussi, quand Louis XI envahit la Bourgogne, en 1477, et que ses troupes pénétrèrent dans le pays charollais, ils se heurtèrent à une résistance si farouche, ils firent face à des Bourguignons si forcenés, qu'ils durent renoncer à en faire la conquête, et que Charolles fut restituée à la duchesse Marie de Bourgogne.
Ainsi, Charolles demeura pendant quelques siècles un petit ilot d'indépendance au milieu de la Bourgogne. C'est là que brûlait encore la flamme de la résistance bourguignonne. Une sorte de village bourguignon, où les vaches charollaises tenaient lieu de sangliers, et le pinard, de potion magique !
Autant dire un vrai petit paradis terrestre !

 
Bienvenue dans la cité du Téméraire !

Riche d'un tel passé, il me semblait que Charolles me tendait littéralement les bras, et en bon Bourguignon, je ne pus résister à l'appel du Charollais !
Autant vous dire que je ne fus pas déçu.
Quelle merveille que Charolles !  Avec sa tour Charles le Téméraire, son pont Charles le Téméraire, sa place Charles le Téméraire, son hôtel Charles le Téméraire et son parking Charles le Téméraire, Charolles est certainement la cité où la mémoire de Charles le Téméraire est la mieux chérie ! Oui, ici, tout respire Charles le Téméraire ! Les Charollais ne semblent vivre et mourrir que dans l’obsession permanente de Charles le Téméraire ! On y Charlesletémérairise sans cesse dans des charlesletéméraireries charlesletémérairisantes !
Autant dire que j'en était charlesletémérairisé, et que je me sentais ici parfaitement chez moi.

Photographie de la Tour Charles le Téméraire, qui surplombe la place Charles le Téméraire

Pour me remettre de toutes les joies que me procuraient Charolles, je m'attablais à un petit restaurant sis place Charles le Téméraire, nommé le Charolles, pour y commander un menu Charles le Téméraire, à base de charollaise, arrosée d'un petit mâcon rouge.
Et bientôt, devant cet onglet saignant de vache blanche,  je me plongeai dans les puissantes extases du gosier (J'en profite ici pour informer subtilement mes lecteurs qui souhaiteraient  m'inviter à déjeuner chez eux que l'onglet est ma viande préférée... a bons entendeurs...).
Oui, car Charolles, évidemment, n'est pas seulement la ville de Charles le Téméraire, c'est aussi la capitale mondiale de la viande charollaise, autant dire le paradis des carnivores !

Vue de Charolles, que l'on appelle également la petite Venise de Saône-et-Loire, même s'il serait plus juste d'appeler Venise la grosse Charolles de Vénétie...

Hélas le paradis, on le sait, n'est pas de ce monde, et après la fin de ce succulent repas, tandis que je m'apprétai à me livrer sans remords dans les délices de la digestion ensommeillée, le serveur de cet établissement vint ternir cet idyllique tableau par son comportement brutal.
Enfin effet, tandis que je quittai en sifflotant son établissement, le serveur m’alpagua et me lança :
- Monsieur, vous avez oublié de régler l'addition.
- Plait-il ? Lui répondis-je.
- L'addition monsieur. Vous avez consommé un menu Charles le Téméraire,il s'agirait de le régler.
Je crus d'abord à une plaisanterie et j'éclatai de rire.
- Il doit s'agir là d'une pointe de ce légendaire humour Charollais qu'affectionnait tant Charles le téméraire, répondis-je au loufiat en lui tapant amicalement sur l'épaule. Mais au moment où je commençai à lui tourner les talons, celui-ci repartit dans son idée fixe, et avec une pointe d'agressivité.
- Non monsieur, ce n'est pas une plaisanterie. Quand on mange, on paye. C'est comme ça qu'on fait à Charolles. Alors maintenant faut payer.
- Mais enfin monsieur, lui dis-je, vous ignorez sans doute qui je suis.
Le bonhomme me regarda interloqué. 
- Ben vous-êtes qui ? s'enquit-il 
- Charles le Téméraire lui répondis-je.
A cette réponse, ses yeux avaient doublé de volume et semblaient s'extraire de l'orbite où ils résidaient habituellement. 
- Et alors ? 
- Ben Charles le Téméraire ! Du MLB ! Est-ce vous n'allez jamais sur blogspot ? Enfin vous vous rendez bien compte du ridicule de la situation. Vous n'allez quand même pas faire payer un menu Charles le Téméraire à Charles le Téméraire ! Ce serait grotesque ! A quoi vous sert de vous installer place Charles le Téméraire et de nommer votre tour Charles le Téméraire si vous n'invitez même pas Charles le Téméraire quand il se présente chez vous !
J'eus beau expliquer à ce bougre à quel point son cinéma était navrant, mes arguments ne parvinrent pas à le convaincre. Le rouleau compresseur de ma dialectique s'était heurté au mur de titane de son incompréhension, et je dus lui remettre la somme qu'il exigeait de moi.



C'est donc avec une légère pointe de déception que je quittais l'adorable Charolles. Ce qui fait le charme de ces petites villes isolées, c'est qu'elles se tiennent préservées des laideurs de la modernité. Mais cette médaille a son revers, il faut en convenir, c'est qu'elles sont aussi totalement ignorantes des mouvements d'avant-garde, comme peut l'être le MLB.
Qu'importe, Charolles est une ville admirable, et Charles le Téméraire et moi-même (Charles le Téméraire), nous vous en recommandons chaudement la visite (surtout si vous aimez Charles le Téméraire, car les admirateurs de Louis XI ne manqueront pas de trouver leur séjour cauchemardesque).

jeudi 31 juillet 2014

La bataille de Cravant

Nous en 1423. La guerre de Cent Ans fait rage. Après l'assassinat de Jean-sans-Peur, les Bourguignons sont entrés et livrent une guerre sans merci contre les Français. Leur alliance avec les Anglais fait merveille et se montre dévastatrice. Charles VII, dauphin de France, comprend que pour bouter les Anglais, il doit d'abord briser l'alliance anglo-bourguignonne, c'est pourquoi il décide de lancer ses troupes à la conquête de la Bourgogne. 
Or la clé de la Bourgogne, Charles VII l'a compris, c'est la ville de Cravant, située à la jonction entre l'Yonne et la Cure, et de toutes les routes de Bourgogne. C'est la position militaire idéale pour lancer des assauts sur toute la Bourgogne, c'est pour il y envoie son meilleur homme, Tanneguy du Chastel, qui, avec ses alliés écossais, se retrouve à la tête d'une armée de  près de 15 000 hommes. le fleuron de l'armée de France. 
Cravant n'était peuplé que d'une centaine d'hommes, Tanneguy pensait s'en saisir en un tour de main. Mais arrivé sur place, il tombe sur un os : la ville est gardée par Claude de Chastellux, chambellan du duc de Bourgogne, héros de l'armée bourguignonne et conquérant de Louviers. Chastellux l'intraitable !


Chastellux ne dispose que d'environ 400 hommes. Mais il est hors de question pour lui de se rendre à l'ennemi. Alors le siège de Cravant commence. La ville est totalement encerclée, sans aucune possibilité de sortie. Tout le monde ignore le sort de Cravant. Les jours passent, puis les semaines. Les vivres commencent à manquer. On sait que les Bourguignons sont sensibles à la faim, et ceux-ci, en dernier recours, sont contraints de manger leurs chevaux. La situation semble despérée, mais les Bourguignons, vaillants, tiennent bon. Après 5 semaines de siège, ils parviennent enfin à faire connaître leur situation au duc de Bourgogne. Celui-ci ne tarde pas à réagir, et ordonne à son meilleur homme, Jean de Toulongeon, de courir au secours de Chastellux. La situation est urgente, et Toulongeon n'a guère le temps de réunir une grande armée. Avec l'aide des Anglais toutefois, il parvient à constituer à Auxerre un corps de près de 6000 hommes. C'est peu, c'est deux fois moins que l'adversaire, mais il faut sauver Cravant !

Le 31 juillet 1423, la bataille de Cravant s'engage. Les Français occupent une position fortifiée au-dessus de la montagne. Ils sont près de 15000. il semble impossible de les déloger. Et pourtant l'assaut se lance. Les forces se concentrent sur le pont de l'Yonne, et la charge est si téméraire et si brutale que les Français battent en retraite. Les Ecossais résistent encore un peu, mais bientôt ils fuient à leur tour, et tandis qu'ils fuient, Chastellux exécute une audacieuse sortie de la ville de Cravant et massacre les fuyards ! 
Près de 6000 Français meurent au combat ! La victoire est totale ! Toulongeon triomphe ! C'est la plus grande victoire militaire de toute l'histoire de la Bourgogne ! 


Si aujourd'hui, 491 ans, jour pour jour, après cette mémorable bataille, on se rend à Cravant, on serait en droit d'espérer y trouver un hommage à cet exploit militaire, qui sauva la Bourgogne de l'invasion française. Et en effet, en cherchant bien, on trouve un monument, qui commémore l'évènement. Seulement, si on y regarde de plus près, c'est avec effarement que l'on constate que ce monument ne rend pas hommage à la victoire bourguignonne.... mais aux soldats français !!!!




C'est donc à nos envahisseurs que les pouvoirs publics ont choisi de rendre hommage ! Ah qu'il est cruel de vivre sous l'occupation ! A quoi la victoire de Cravant a-t-elle servi, si c'est pour y voir fleurir des monuments à la gloire de nos ennemis !
Un tel scandale ne pouvait pas être toléré.
C'est pourquoi un groupe d'intrépides Bourguignons libres, que je salue ici fraternellement, est venu apporter à ce monument l'ornement qui lui seyait :



Ainsi, par leur geste audacieux et superbe, un hommage est rendu à la vaillance de ses glorieux ancêtres, qui ont vaincu pour la liberté de la Bourgogne, et un message est adressé à la mairie de Cravant, pour qu'un nouveau monument soit élevé dans la ville !

Vive les glorieux vainqueurs de Cravant et vive la Bourgogne libre !

lundi 23 juin 2014

Le triomphe du MLB

Partout où je pose les yeux ces derniers temps, que ce soit dans la rue, dans la presse, je ne peux m'empêcher de constater, avec une certaine satisfaction, que les idées du Mouvement de Libération de la Bourgogne connaissent un essor historique ! Et c'est auprès des Bourguignons libres, semble-t-il, que toute la classe politique vient désormais puiser ses idées.


Dans ma bonne ville de Semur par exemple. J'observais l'année dernière les travaux s'effectuer en bas de chez moi : la chaussée creusée, les tractopelles s'activer, je crus d'abord qu'il ne s'agissait que de travaux ordinaires de voiries ou de changements de canalisations.
Puis, quelques mois plus tard, que vis-je à mon grand étonnement ?
Tout le centre-ville avait été recouvert d'un splendide pavement, bien moyenâgeux à souhait.
Or quel mouvement politique, sinon le MLB, s'est fait le chantre de l'esthétique gothique ?



J'étais déjà enchanté par ce superbe ouvrage, mais ce n'était pourtant que le début des transformations de la ville.

Car, quelques mois plus tard, tandis que l'on mettait en place le dispositif habituel pour accueillir la pluri-séculaire, je vis avec une immense satisfaction qu'en lieu et place des traditionnels fanions rouge et jaune ou bleu et blanc qui ornent généralement les façades de nos maison, on avait cette décoré la ville entière de fanions... aux couleurs de la Bourgogne !


Oui les armes de notre chère Bourgogne illuminent tout Semur, qui rutile littéralement de gueule et d'azur bandé d'or 

Pour porter ma joie à son comble, on a même placé un monumental drapeau bourguignon sur la collégiale Notre Dame :



Oui, sans aucun doute, un vent immense du patriotisme le plus bourguignonard souffle sur notre époque.
Or qui, sinon le MLB, s'est fait le chantre du chauvinisme bourguignon ? 

Mais le plus remarquable, c'est la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté, que le MLB revendique depuis sa création, et je dirais même, depuis 1477. 
Or désormais, tout indique que cette fusion va bientôt être effective :



Et, pourtant, souvenons-nous. En 2009, lorsque cette idée fut évoquée une première fois, toute la classe politique bourguignonne et franc-comtoise s'était opposée à cette réunion aussi logique que souhaitable. La présidente de Franche-Comté, madame Dufay, trouvait que ce n'était pas raisonnable, quant à François Patriat, il déclarait carrément que "la fusion des régions n'est pas la bonne solution". 
Seul le MLB, avec la fougue qui le caractérise, avait défendu la réunification.  
Puis, en 2014, que vit-on ? 
Le débat fut relancé, le MLB reprit le combat (ici ou ) et en peu de temps, on vit toute la classe politique se rallier à ce projet, et les mêmes personnes qui y étaient opposées en 2009 (Patriat et Dufay), ont retourné leur position (pour ne pas dire leur veste), pour se rallier au MLB. C'est bien la preuve qu'il est parvenu, par le rouleau compresseur de son imparable dialectique, à convaincre tous les hommes politiques et jusqu'au chef de l'Etat français.
Oui, désormais, qu'on se le dise, et tout le prouve : c'est le MLB qui donne le "la" de la vie  politique bourguignonne !


Avec le MLB : en route vers l'avenir !

dimanche 25 mai 2014

Petit à voyage à Vienne la burgonde

Comme mes ancêtres burgondes, qui partirent de la mer Baltique pour venir s'installer en Bourgogne, j'ai le goût de voyage. Et c'est en direction de Vienne qu'aujourd'hui mon atavisme barbare me conduisit. 

Vienne, comme chacun sait, est une antique cité burgonde. Autant dire que c'est une ville bourguignonne. Car ce qui, entre autres choses, fait la saveur de la Bourgogne, c'est qu'elle dispose d'un centre (le pays du vin), mais qu'elle n'a pas de périphérie, et qu'il est possible d'en goûter les charmes bien au-delà des chétives frontières entre lesquelles l'administration française l'a engoncée.
Bien souvent on me demande : "Mais où s'arrêtent les frontières de la Bourgogne ?", ce à quoi j'ai coutume de répondre :"Mais nulle part, voyons, nulle part, pourquoi diable vouloir les arrêter ?". 
C'est donc avec la certitude de visiter une ville bourguignonne que je me rendis à Vienne, et je ne fus aucunement détrompé.

Vienne, disais-je, est une très antique cité burgonde, que je visitai pour la première fois. C'est donc animé par une joie intense que je débarquai du train, et parcourut les rues de cette, dont le sol avait été foulé par des guerriers burgondes. Oui, pensai-je, en frissonnant de plaisir, qui sait si ce badaud au maillot à paillettes que je croisai sur le trottoir n'est pas le lointain rejeton d'un bâtard du roi Gondioc ? Qui sait si Godomar n'a pas foulé ce pavé ? Qui sait si cette cagole qui étale abondamment son sourire niais sur son visage tartiné de fond de teint n'est pas une petite-fille de la reine Théodelinde ? Qui sait si Godégisèle n'a pas violé ici quelque indigène ? Ces hypothèses qui me traversaient l'esprit en nuées, et ,malgré leur caractère hautement improbable, ne manquaient pas de me plonger dans le délicieux vertige de l'histoire. 

 "Qui sait si ce temple romain ne fut pas dévasté jadis par quelques uns de mes ancêtres burgondes ?"

C'est donc en songeant à toutes les richesses de la culture burgonde, l'esprit grisé par le souvenir de ces illustrespersonnages que j'admirais tant : ces Godomar III, à ces Gondebaud ou à ces Gondichaire, que je continuai mon chemin ; mais je ne pouvais m'empêcher de songer avec regret que, s'il est beau de piller et de violer, il est plus beau encore de bâtir et de fonder, et je regrettai quelque peu que ces fiers guerriers furent d'aussi piètres bâtisseurs.
Mais tandis que j'en étais là dans mes pensées, j'arrivai devant un monument où j'allais voir manisfestée toute l'histoire de la Burgondie : la cathédrale Saint Maurice :


C'est en ce lieu en effet, que le passé bourguignon de la ville brille avec le plus d'éclat !
Remarquons d'abord que c'est à Saint Maurice que cette cathédrale est consacrée. Or, Saint Maurice, comme chacun sait, fut le saint patron des Burgondes. C'est en s'agenouillant devant les reliques de saint Maurice, que les rois de Burgondie se faisaient couronner et c'est en son nom qu'ils juraient fidélité à la cause bourguignonne. Maurice fut donc aux Burgondes ce que Denis fut aux Francs ! Que Saint Maurice prie pour la Bourgogne !
Une carte présente à l'entrée de l'église me montra bien d'ailleurs la coïncidence presque parfaite entre l'ancien territoire burgonde et l'expansion du culte de Saint Maurice :


Mais ce n'est pas seulement par son culte que ce lieu constituait un haut lieu de l'histoire bourguignonne. C'est aussi par son histoire. Les chroniqueurs rapportent en effet que c'est à cet emplacement que se régla le conflit qui opposa Gondebaud à son frère Godégisèle. C'est dans l'église principale de Vienne que Gondebaud, après avoir pénétré avec son armée dans la ville en s'infiltrant par l'aqueduc, décapita à la hache son frère Godégisèle, qui avait commis la félonie de s'allier aux Francs, qui étaient déjà les pires ennemis de nos ancêtres les Burgondes.
Je visitai donc cette église en songeant hébété à la nuque broyé de Godégisèle et au sang de ce félon qui imbibait sans doute le sol que je foulai. Ô douce extase !


La suite de ma visite m'appris que d'autres illustres personnages bourguignons étaient passés en cet endroit.
Ainsi, une pancarte vint me rappeler que c'est ici que prêcha l'évêque Guy de Vienne, qui devint pape sous le nom de Calixte II, et qui est plus avantageusement connu sous le nom de Guy de Bourgogne !


Un peu plus loin, c'est une stèle funéraire qui attira mon attention. Je tâchais d'en déchiffrer l'inscription latine, et je découvris avec stupéfaction qu'il s'agissait de l'épitaphe de Boson en personne ! Oui, il reposait là, le glorieux Boson le bosonide ! L'illustre rejeton d'Engeltrude ! Le glorieux mari d'Ermengarde ! L'inoubliable père d'Engelberge de Provence ! J'avais tant de fois rêvé de cet illustre personnage, à l'impérissable renommée de celui qui entreprit, comme moi, de restaurer le royaume de Burgondie, et voilà que je découvrais enfin sa sépulture !
Ô glorieux Boson ! Ton nom ni tes hauts faits jamais ne s'effaceront de la mémoire des hommes !
Je fus si ému de découvrir si soudainement la tombe de mon insigne prédécesseur, qu'aussitôt je m'agenouillai devant elle et que j'entrai tout à la fois en oraison et en extase !


 Je sortis de cette splendide cathédrale, l'esprit tout empli de l'histoire de la Bourgogne, mais Vienne me réservait bien d'autres surprises, et en continuant ma visite, je ne pus pas faire deux pas sans me heurter à quelque témoignage de son passé bourguignon.
Ainsi, quelques mètres plus loin, tandis que m'attablai à une terrasse pour boire quelque breuvage, bourguignon évidemment (une bière), je découvris cette église :


J'interrogeai les passants pour en connaître l'identité, et j'appris, avec une joie immense, qu'il s'agissait d'une église consacrée à Saint André, autre patron de la Bourgogne, et qu'elle servait jadis de chapelle au palais des rois burgondes ! Certains y étaient même inhumés, et notamment Conrad III de Bourgogne! Conrad III de Bourgogne ! Il reposait donc là cet immortel rejeton de la glorieuse race desWelf  ! Ce légendaire beau-fils de Gerberge de Saxe ! Ce triomphal amant d'Aldiud !
Pris de nouveau d'un enthousiasme extrême, je repris ma route, dans la plus grand exaltation, jusqu'à tomber nez à nez devant cette pancarte, qui porta ma joie à son comble :


Ah, et dire que je ne m'attendais,en arrivant à Vienne, qu'à ne trouver que 2 ou 3 vestiges fantomatiques de son passé burgonde, et voici que je ne pouvais faire un pas sans rencontrer la trace de la Bourgogne. Oui, la Bourgogne est si omniprésente à Vienne si qu'on finit par se demander pourquoi Vienne ne se trouve pas en Bourgogne. Chaque monument, chaque pierre, chaque gravier, me ramenait à l'histoire de la Bourgogne !
Oui, cette ville avait su faire battre si fort mon cœur bourguignon  que je décidai de lui laisser un petit souvenir et d'apposer nos couleurs sur ce murs.
 Et lorsque je quittai ces lieux, si puissamment bourguignons, j'avais la certitude que les Viennois, ces fiers descendants des Burgondes,comprendraient parfaitement notre message et s'y rallieraient sans doute avec enthousiasme.



Vive Vienne la burgonde et vive la Burgondie libre !

Panorama de la ville de Vienne, avec, au loin, son toit bourguignon !


Au cours d'un prochain article, et si j'ai la chance de pouvoir la visiter, je vous parlerais d'une autre ville dont le caractère bourguignon est lui aussi beaucoup trop méconnu : Shangaï !

mardi 29 avril 2014

L'Espagne bourguignonne

Quelques photographies de symboles bourguignons (croix de Saint André, Toison d'Or) que l'on peut rencontrer en Espagne :










Viva Borgoña !

lundi 3 mars 2014

Article breton sur la Bourgogne Libre

Après la presse bourguignonne, c'est au tour de la presse bretonne de s'intéresser au Mouvement de Libération de la Bourgogne : et en Breton qui plus est !
Malgré ma faible maîtrise de ce fascinant idiome, je me suis efforcé de répondre de mon vieux aux questions du journaliste :

Cliquez ici pour lire l'article

Certes il est un peu fâcheux que le journaliste ait commis une certaine équivoque entre le MLB et le défunt Porti Burgundiau, mais l'essentiel est que nos amis bretons connaissent à présent notre existence ! Peut-être est-ce le début d'une nouvelle alliance bourguigno-bretonne, comme celle qui unit naguère Charles le Téméraire à François II de Bretagne !


Kennevo ! Dizalc’hour Bourgognad !


Voici la retranscription de l'article :

Ur pezh istrogell eo Germain Arfeux met ne vir ket outañ da vagañ sonjoù dic’hortoz diàr-benn e vro, ar Bourgogn. Goude bout savet an Emsav Dizalc’hour Bourgognad e kendalc’h ar studier gant e “Porti Burgundiau” da gas àr-raok un emsav bourgignon hag a vesk politikerezh, fent ha chervat. N’eo ket bet ganet an emsav bourgignon diàr-netra avat. Er bloavezhioù 30 e oa c’hoazh un emsavig hag a glaske reiñ enor d’an talvoudoù bourgignon. Hiziv, a-drugarez da internet, setu lañset an traoù. Germain Arfeux a zispleg da Ya! petra eo ar “spered Bourgignon” e 2014.
Ya ! : Pegoulz eo bet ganet an emsav bourgignon ?
Germain Arfeux : Er bloavezhioù 2000, din da c’houzout, a-drugarez da internet a-benn ar fin. Abaoe kantvedoù, avat, zo eus ar spered broadel bourgignon. ‘Pezh zo, ne oa ket bet frammet kent, estreget da geñver manifestadegoù zo. Internet an hini eo en deus lakaet bourgignoned zo da zivizout, da lakaat ar gaoz àr o bro ha da gompren n’int ket o-unan da vagañ seurt soñjoù Pa vez lakaet ar gaoz àr Bro-Vourgogn gant ar Vourgignoniz e vez gwelet eo tomm kalon lodenn vrasañ anezhe ouzh an talvoudoù bourgignonat, ouzh istor ar vro hag ouzh hon arz bevañ. Met, ne ouiont ket ez eus emsavioù hag a zifenn kement-mañ. Ha pa zeskont ez eus anezhe, e hañvalont bout entanet gant ar soñj.

Ya ! : N’eo ket gwall anavezet an emsav bourgignon er vro marteze…
Germain Arfeux : Gwir a lavarit ! Ma…  Ret eo anzav eo dister an emsav. Re yaouank eo evit bout anavezet er vuhez politik vourgignon. Ur c’hontre kentoc’h diàr ar maez eo Bro-vBourgogn. Neuzen eo diaes bout anevezet gant an holl Vourgignoniz. Se zo kaoz, paneveken, ne yeomp ket àr ar renk c’hoazh. Estreget e kêrioù zo, n’omp ket frammet a-walc’h evit tizhout disoc’hoù dereat. Evit gwir, e labouromp kentoc’h àr ar c’helaouiñ, àr ar plantañ reuz hag ar buheziñ sevenadurel. Ar pezh a reomp dreist pep tra eo difenn ha reiñ brud da dalvoudoù ar vro, talvoudoù a blij dimp, anat. Ur seurt roll “levezoniñ” hon eus.
Gouzout a rit, e Bro-vBourgogn e vez gounezet muioc’h a dud d’e du pa vezer ouzh taol, tro-dro da chopinadoù peotramant en ur zañsal ar “Branle” ha kement zo. Resevet hon eus gourc’hemennoù a-berzh kantadoù a Vourgognoniz evit ar pezh a reomp. En o zouesk gwiniegourion vrudet ha maered zo zoken.
Roet hon eus da anavezout ez eo bet advadezet straedoù kreiz-kêr Semur da skouer. Ha pelloc’h c’hoazh : bremañ e vefe a-du ar renkad politikel evit kendeuziñ Bourgogn ha Franche-Comté ! Sed un dra a ya àr an tu mat !

Ya ! : Pet den a ya d’ober ar “Porti Burgundiau”
Germain Arfeux : Un ugent bennak a  wir emsaverion a zo. Emvodoù a reomp ingal. Resev a reomp lizhiri souten, tud zo en em ginnig evit pegañ skritelloù ha pegsunioù peotramant stagañ gitonioù, a-wechoù. N’hallomp ket ober anaoudegezh gant an holl anezhe met aduerion int. Tamm-ha-tamm e ta an emsav da vout anaevezet. E metoù politik ar vro, memes. Ha dre m’omp bihan-bihan ha dre n’emaomp ket er jeu politikel e c’hellomp difenn hor mennozhioù krenn-ha-krenn.
Mod-se e c’hellomp kaout krog àr ar vreutadeg politikel. E berr gomzoù, ha bout n’omp ket bet dilennet e neblec’h, hon eus ur seurt reizhveli e-keñver an Istor. A-du ganimp eo an duked Bourgignon, na petra ‘ta !

Ya ! : Ha peseurt plas he deus yezh Bro-vBourgogn en ho stourm ? E bourgignoneg eo anv ar strollad da skouer…
Germain Arfeux : Evit kelo ar yezh emañ pell Yann diouzh e gazeg c’hoazh. N’he deus ket ar memes pouez hag ho hini e Breizh, peotramant en Elzas pe Bro-Gorsika. N’eus ket pikol tud oc’h ober ganti àr ar pemdez hiziv an deiz.
Ne soñj ket din ez eus c’hoazh tud ha ne ouiont tamm galleg ebet. Kalz gerioù ha troioù-lavar a zo implijet e galleg Bro-vBourgogn avat. Ur seurt luchaj eo daet da vout ar bourgignoneg a-benn ar fin. Stourm a reomp evit hor yezh, evel-just, met n’eo ket difenn ar yezh a lusk hon emsav da gentañ.
Setu ar pezh a zo dibar en emsav bourgignon a-benn ar fin. Entanet eo gant sevenadur ar vro met ivez gant istor dukelezh Bourgogn, ken pouezus eo an Istor hag ar sevenadur e Bro-vBourgogn. Ni zo stag hor c’halon ouzh hor yezh met ivez ouzh hon duked veur.
Gante e oa bet roet buhez d’un arz dibar, d’ur sevenadur, d’un arz bevañ, d’un doare d’ober chervat. Ha gwir ! Paneve an duked bourgogn, ne vefe ket eus an emsav bourgignon an deiz hiziv. ‘Fin, ne vefe ket anezhañ evel m’emañ diantao.

mercredi 26 février 2014

L'article du miroir

Voici enfin la mise en ligne de ma tribune parue dans Le Miroir, en faveur de la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Puisse-t-elle être entendue !

L'article peut être consulté ici (avec en vis à vis, la tribune d'un opposant franc-comtois) :

ArticleMiroirMag

http://myreader.toile-libre.org/ArticleMiroirMag.pdf

 

Sinon, en voici la retranscription :


Enfin la Bourgogne va être réunifiée ! Enfin la situation politique des Bourguignons va redevenir normale ! Car c’est la réunion de la Bourgogne et de la Franche-Comté qui constitue la normalité, tandis que leur séparation n’est qu’une anomalie de l’Histoire. La Franche-Comté, c’est d’abord la comté de Bourgogne !

Pour bien le comprendre, il faut remonter le temps. A l’origine,  il y a les Burgondes, qui ont donné leur nom à ce peuple, et ont fondé son unité géographique. Puis, pendant tout le Moyen  Âge, l’empereur et le roi de France partagèrent la Bourgogne entre le duché et la comté. Malgré ce partage, les Bourguignons, eux, conservèrent leur unité culturelle et se battirent sans relâche pour être réunis. Rien de plus émouvant que les efforts constants de ce peuple pour reformer son unité… Jusqu’à ce qu’enfin, Philippe le Hardi, au XIV° siècle, parvint à devenir duc et comte de Bourgogne ! Alors les Bourguignons unis montrèrent à l’Europe ce que le mot grandeur signifie et fondèrent l’une des civilisations les plus fastueuses de l’Histoire ! 

Par la suite, quand le duché de Bourgogne fut annexé par la France, c’est sous la bannière de Bourgogne, à la croix de Saint-André, que les Comtois défendirent les valeurs bourguignonnes et tentèrent à plusieurs reprises de délivrer leurs frères.

Comtois et Duchois ont donc une seule et même histoire ! Tout les réunit : le passé, les mœurs, la culture. Ils partagent la même truculence, la même générosité bourrue, le même vorace appétit, le goût du faste, de la bombance et des amours légères ! Le comté doit se marier avec le vin de Beaune ! L’union des buveurs fait la force de l’ivresse ! Les perceurs de vin jaune sont faits pour trinquer avec les tourneurs de Saint Vincent, chanter d’une même voix, boire d’un même entrain, rouler sous une même table et poser les peaux d’un unique renard ! 

A présent, la politique nous offre une occasion unique de reformer cette unité tant désirée : saisissons-là !
Vive l’union de tous les Bourguignons !

jeudi 30 janvier 2014

Tribune dans le Miroir

Le journal Dijonnais Le Miroir publiera dans sa version papier du mois février une tribune de mon humble personne sur la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté.
Ne manquez pas cette ébouriffante harangue, disponible chez votre marchand de journaux !

ADDENDUM :  Le journal paraît ce lundi 10 février !

jeudi 16 janvier 2014

Vers la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté

C'est le grand débat du moment, celui qui agite toute la classe politique bourguignonne et franc-comtoise : les régions de Bourgogne et de Franche-Comté vont-elles fusionner ?

Les présidents des deux régions respectives s'y sont d'ores et déjà montrés favorables (Ici et ). Leurs interventions ont néanmoins été assez pauvres. Quand on les a interrogés sur l'histoire, ces tristes sires n'ont été capables que de bredouiller quelques mots sur l'université, sans même avoir l'air de savoir que ces deux régions avaient une histoire commune. Il est clair que pour eux, il ne s'agit guère plus que d'un tripatouillage administratif et qu'ils envisageraient tout aussi bien une fusion avec l'Auvergne ou la Lorraine s'ils y trouvaient le moyen de gagner quelques petits sous. Mais ce n'est pas parce qu'un projet est mal défendu qu'il ne faut pas le soutenir ! 

Fusionner le duché et le comté ! Ce serait enfin la réunion de tous les Bourguignons sous une même bannière ! La reformation de la Grande Bourgogne ! La résurrection de la Burgondie !
Car qu'est-ce que la Franche-comté sinon la Bourgogne ? La Franche-Comté, c'est la franche comté de Bourgogne et rien d'autre ! Depuis les Burgondes en passant par Otte-Guillaume, Philippe le Hardi ou par la résistance des francs-comtois sous la bannière de Bourgogne, toute l'histoire de ces deux régions n'est qu'un long et unique poème à deux voix. Semurois, Dijonnais, Bizontins,Vesouliens, nous sommes tous des joyeux enfants de la Bourgogne !

L'histoire est catégorique à ce sujet : Bourgogne et Franche Comté doivent être réunis

Bien sûr, cette réunion n'est pas sans poser un certain nombre de questions. Il y a d'abord la question de la capitale, même si chacun sait que ce sera évidemment Dijon (Besançon, capitale de la Bourgogne ? Avouez que ce serait grotesque !).

Le nom de la future région est discuté également. Il paraît évidemment plus simple de ne conserver que le nom de Bourgogne. Il est d'ailleurs étonnant que la Franche comté ait conservée ce nom alors qu'elle a été annexée par la monarchie française en 1678 et que les privilèges ont été abolis en 1789. La Franche Comté n'est plus une comté et elle n'est même plus franche ! Il serait temps pour elle de retrouver son ancien et splendide nom de Bourgogne.

Bien sûr il y a quelques différences culturelles qu'il faudra bien devoir supporter. Il est vrai que les Franc-comtois sont un peu aux Bourguignons ce que les chtis sont aux Français et que l'élégance ne devrait pas faire de progrès notable après cette réunion.

Dijon, future capitale de la grande Bourgogne
Et puis il y a la question politique. Les deux conseils régionaux  commencent déjà à se disputer pour savoir comment leurs compétences vont être réparties.... A ce problème, le Mouvement pour la Bourgogne Libre apporte la meilleure des solutions. En effet, plutôt que de fusionner les deux conseils régionaux, mieux vaudrait créer une institution toute neuve. Repartir de zéro. L'idée même de conseil régional pourrait passer à la trappe, parce qu'elle n'a jamais suscité le moindre intérêt chez les citoyens. Profitons de l'occasion pour la sucrer.
L'idéal serait donc de créer une nouvelle institution, avec un pouvoir exécutif plus fort. Les élections font valser les opinions et empêchent les actions énergiques au profit de basses négociations autour de compromis mesquins, on pourrait également les supprimer pour les remplacer par un pouvoir héréditaire par exemple. Enfin, pour donner plus de légitimité à ce pouvoir, l'idéel serait de le fonder sur le droit divin et de lui apporter l'onction papale. On pourrait aussi avantageusement remplacer l'écharpe des élus, qui manque singulièrement de panache, par un ornement plus rutilant, comme une couronne. Plutôt que le titre de conseiller régional, ou président du conseil, il faudrait trouver un titre plus glorieux, un nom qui, en latin, pourrait signifier chef... Comme duc par exemple !
Mais oui... un duché ! Voila au fond la seule et unique façon de donner tout son sens à cette réforme territoriale : reconstituer le duché de Bourgogne et voilà tout !

jeudi 2 janvier 2014

Bonne année 2014 !

Le mouvement de libération de la Bourgogne vous souhaite une excellente année 2014, en musique, comme il se doit :