vendredi 29 février 2008

Pour une balkanisation de la France

Mes amis, c'est un jour historique puisque j'apprends à l'instant qu'un Etat vient tout juste de déclarer son indépendance : le Kosovo !
(ne faites pas attention au retard, j'avais commencé à écrire cet article il y a 15 jours, mais les cantonales m'ont tenu occupé et m'ont quelque peu fait quitter la scène internationale, que ces messieurs les Kosovars se rassurent, la Bourgogne ne les oublie pas. J'en profite pour saluer ici cordialement tous mes lecteurs de Pristina et accessoirement pour reconnaître l'indépendance du Kosovo, je ne l'avais pas encore fait officiellement mais vous vous doutiez bien que ce n'est pas notre genre de placer un quelconque bémol sur les partitions des choeurs de la liberté qui peuvent s'élever ici et là, fût-ce dans une contrée reculée des Balkans).


Liberté chérie, un jour nous aussi nous goûterons à ton nectar.

Une fois de plus donc, et ce pratiquement à nos frontières, un peuple vient de s'émanciper et a décidé de prendre son destin en main. La démocratie a une nouvelle fois triomphé des barbaries passées, des conquêtes militaires injustes, des annexions absurdes et des fusions de territoire contre-natures. Ce qui prouve, pour les plats esprits encore trop bornés pour admettre l'éclaboussante vérité, que lorsqu'un peuple veut l'indépendance il l'obtient.
Trop souvent, sous l'influence néfaste de la propagande massive et décérébrante de médias un peu trop enclins encore à considérer la france comme un ensemble cohérent et non comme ce qu'elle réellement (c'est-à-dire une agrégation artificielle de peuples qui n'ont que leur oppresseur en commun) on a une image très négative de ce qu'est la balkanisation. On y voit au mieux le désordre, la confusion, l'embrouillamini, au pire on y voit la violence, la guerre, les génocides et les problèmes de voisinage. Au fond, le sensationnalisme de la presse frappe même les évènements historiques et un bon petit génocide bien sanglant est toujours plus vendeur qu'une explication historique. Car de quoi s'agit-il ? Pour peu que l'on sorte un peu le nez du charnier on sera frappé d'émotion au spectacle des balkans, frappé, ou plutôt non, le terme n'est pas convenable, disons plutôt bercé, enivré par la vue touchante de cette soif inextinguible de liberté (comme peut l'être notre soif de vin, qui lui fait office de substitut), par cette fraternité sincère entre membre de chaque peuple (d'autant plus étonnante si on la compare avec la xénophobie ultra-violente qui l'accompagne) mais surtout par cette stupéfiante simplicité qui semble caractériser les peuples libres, comme en témoigne le spectacle de ces enfants rieurs jouant au foot avec une simple boite de conserves et dont les multiples mutilations et autres amputations n'ont pas entamé l'enthousiasme.
Mais des manifestations resplendissantes de la liberté pour laquelle on se bat où qu'on célèbre lors de la victoire, les médias n'en font pas état, et par intérêt politique, et par voyeurisme mercantile.


Vivre libre ou mourir, un message politique que nous devrions méditer, délivré ici par Jean-Christophe Parisot depuis son fauteuil roulant où le maintient sa tétraplégie.

Voila pourquoi nous lançons un appel à la balkanisation de la France. Tous les peuples opprimés de France doivent à leur tour réclamer leur liberté la plus essentielle, celle d'assumer peur eux-mêmes leur propre destin. Ceux qui associent ces revendications à la violence se trompent, ce sont les envahisseurs qui font preuve de violence (les Serbes dans le cas des balkans) et non les peuples qui ne font que suivre la voie céleste de l'indépendance.

Vivent le Kosovo et la Bourgogne libres !

mercredi 27 février 2008

L'amour à la bourguignonne (1)

L'actualité nous ayant quelque peu écarté de la scène politique, nous n'aborderons pas ici le thème funeste des élections cantonales pour étudier un nouvel aspect de notre patrimoine culturel : l'amour bourguignon(car si l'amour est un sujet apolitique, il est néanmoins culturel, on ne fait pas l'amour de la même façon en Grêce qu'en Bourgogne par exemple, Dieu merci pour nos séants).

Certes le sujet a déjà été évoqué ici-même et certaines âmes un peu sensibles ont pu s'étonner de la présence ici et là d'images au caractère disons polisson, comme cette photographie suggestive insérée dans la chanson de Noël ou cette curieuses scène décrite dans l'article sur l'origine de la devise semuroise de la ville. Ces propos un peu égrillards n'ont nullement pour intention de heurter la sensibilité de qui que ce soit, ni de provoquer les lecteurs, nos détracteurs n'ont d'ailleurs pas manqué d'y voir une preuve du manque de sérieux de notre mouvement (les sots ne manquent jamais une occasion d'aller se remplir au puits de la bêtise, mais toujours l'homme d'esprit saura faire fi des abrutis, comme l'a dit Lao-Tseu, le plus bourguignon de tous les Chinois). Si des images et allusions salaces ont pu émaillé parfois les articles de ce blog, c'est tout simplement dans le but de promouvoir l'amour à la bourguignonne, objet du présent article, qui fit le ravissement de ces dames jusqu'au XV° siècle, juste avant l'invasion française et la diffusion massive de leurs moeurs contre-natures qu'elle entraîna (cF : l'article sur la mort du Téméraire, mais aussi le surnom, moins connu, donné à Louis XI par ses sujets: "le boiteux", sa fille d'ailleurs en devint infirme).

Fumier !

La verdeur des Bourguignons n'est plus à démontrer et la féminité, disons plus affichée, pour ne pas sombrer dans l'homophobie, des Français ne parvint pas à en ruiner les fondements (ce sont bien les seuls fondements que ces bougres n'ont pas su ruiner). On en retrouve des traces dans la littérature bourguignonne, avec le prodigieux Piron (qui est accessoirement mon ancêtre) et sa célèbre Ode à Priape, sans doute ce qui fût écrit de plus beau au sujet de la masturbation, ou encore avec le libertin Crébillon, dont plus d'un séducteur ont eu à se réjouir de ses précieux conseils en matière de séduction (ah Arendse, ou es-tu aujourd'hui lubrique petite danoise aux yeux d'amande ?) . Aujourd'hui encore la Bourgogne ne semble pas avoir perdu son rang puisqu'elle est la deuxième région de France en matière de production séminale émise par individu selon l'INSEE et qu'on y trouve la plus grosse consommation de lubrifiant et de balais par habitant.
Oui les Bourguignons sont de fiers gaillards, la chose est entendue ! Mais en quoi consiste précisément l'amour à la bourguignonne ? En quoi diffère-t-il des autres formes d'amour ? Quels sont ces caractéristiques ? Autant de questions auxquelles je répondrai dans un prochain message, parce qu'après tout je n'ai pas non plus que ça à faire que d'écrire sur ce blog.
Surtout quand je vois les maigres satisfactions que j'en retire.

Allez salut, mieux vaut ne pas développer davantage, je risquerai de m'emporter.

mercredi 20 février 2008

Echec aux élections cantonales

Cinq heures viennent de retentir aux cloches massives de la collégiale de Semur-en-Auxois, cinq bourdonnements lugubres qui sonnent les glas des ambitions indépendantistes de la Bourgogne aux élections cantonales de 2008. Au même instant les minables petits fonctionnaires de la préfecture de Côte d'Or rangent les dossiers de candidature dans leurs petits tiroirs, satisfaits de voir qu'une fois encore aucun projet ambitieux n'a été proposé, aucune mesure un peu audacieuse n'a même été évoquée, soulagé de voir que l'ordre règne encore dans la région, que la routine occupe encore le trône des ducs de Bourgogne. Une fois que chacune des piètres petites candidatures aura été bien rangée, le fonctionnaire retournera dans son appartement en voiture et regardera, bouffi de suffisance, question pour un champion. Il dormira ce soir du sommeil des bourgeois, du lourd et profond sommeil des bourgeois, bercé par les lyres des anges de l'ordre et de l'autorité, que les cris des pauvres gens démembrés par Louis XI et les pleurs de la liberté bafouée ne viendront pas perturber.

Partout en France, et même en Bourgogne où les Français se sentent plus que jamais chez eux, chacun va retourner vaquer à la consternante vacuité de son existence, chacun va se laisser porter par le cours calme et paisible des jours médiocres, sans se douter une seule seconde de ce qui s'est joué aujourd'hui, ce mercredi 20 février 2008, sans imaginer que la France a manqué de s'effondrer de l'intérieur et de voir ses frontières se fissurer, sans supputer, fût-ce par une infime partie de la chair flasque qui leur sert de cervelle, que le monde a failli voir renaître les sources intarissables du faste bourguignon.

Mais que chacun se rassure, cela n'aura pas lieu au canton de Semur-en-Auxois cette année. A nouveau, la bêtise et la lâcheté ont triomphé sur le panache et l'impavidité.
Ainsi donc la loi sur la parité aura obtenu les effets escomptés. En forçant les candidats à prendre une femme en guise de remplaçant on empêche les projets courageux, donc risqués, d'aboutir, puisque les femmes sont naturellement faibles et lâches. Cela coûte foutrement cher de faire de la galanterie en politique, comme l'a si bien dit l'inspecteur Harry. Foutues gonzesse aurait dit plus prosaïquement mon grand-père, mort d'une cirrhose du fois voilà déjà cinq ans.

A présent dormez bonnes gens, retournez à vos destins plats et anonymes, votre individualisme forcené, pétri de conformisme et d'un goût immodéré pour le confort, qui empêche toute action collective d'aboutir, a triomphé une fois encore. Les esclaves ont une fois de plus su défendre leurs chaînes avec efficacité. Pour ma part je vais essayer d'aller oublier votre bêtise dans une bouteille de vin.

dimanche 17 février 2008

Appel à contribution

Messieurs, et surtout mesdames, l'heure est grave.
Votre humble serviteur, toujours bouillant de défendre ses idées et de se battre pour l'indépendance de notre pays (oui je l'appelle pays, n'en déplaise à ces messieurs les porteurs de béret), ne pouvait pas manquer l'approche des élections pour le faire.
Oh bien sûr il y a cette charte, dont je vous tiendrai bientôt au courant des résultats qu'elle a obtenu (et qui en surprendront plus d'un), mais cela ne remplace pas une véritable candidature qui permettrait de sonder un peu nos compatriotes sur leur degré d'attachement à l'hexagone.
Le MLB, en raison de sa dispersion géographique, s'est vu incapable de présenter 55 candidats pour constituer une liste aux élections municipales.
Mais il reste les cantonales !
Seulement, voilà le hic, car il y a un hic vous vous en doutez bien, c'est qu'il faut, pour valider sa candidature à ces élections, un candidat remplaçant, et (c'est là que le bat blesse douloureusement les épaules déja bien meurtries de l'âne de bonne volonté de notre combativité) il faut que celui-ci soit de sexe féminin.
Je lance donc un appel, je cherche une femme, âgée de plus de 18 ans, pouvant justifier de sa domiciliation en Côte d'Or (par une photocopie de feuille d'impôts ou de paye, ou un document officiel portant son adresse), qui accepterait de bien vouloir être ma remplaçante et de signer les papiers nécessaires d'ici mercredi !
Vous connaissez mon adresse bien sûr : vercingetorix@jubii.fr
Je vous garantie que je m'occuperai de tout pour les élections et qu'en cas de victoire j'occuperai à plein temps mes fonctions, je ne demande donc qu'une signature et rien de plus.
Si vous ne le faites pas par patriotisme, faites le au moins par respect de la démocratie pour laisser toutes les idées s'exprimer à ces élections. C'est une chance unique pour la Bourgogne (et plus particulièrement pour le canton de Semur-en-Auxois) d'accéder à l'indépendance.
Merci de votre aide,
votre dévoué serviteur,
Vercingétorix


ALLEZ, 10 EUROS POUR CELLE QUI VOUDRA BIEN ME PARRAINER, MAIS DEPECHEZ VOUS IL NE RESTE PLUS QU'UNE JOURNEE !

mercredi 13 février 2008

Le MLB entre en campagne

Cela ne vous aura pas échappé, la France est actuellement agité par les campagnes municipales. Comme toutes les campagnes locales elle est susceptible de nous intéresser car lors de cette élection, ce seront les Bourguignons eux-mêmes qui choisiront leurs représentants, aussi c'est l'occasion de faire entendre au monde (ou du moins à la mairie de votre commune), la voix de la Bourgogne Libre.
Hélas, les lois scélérates qui régident ce pays empêchent le MLB de présenter des candidats lors de ces élections, il entend néanmoins peser de tout son poids (le poids de l'Histoire, porté par les ailes de l'avenir) sur ce scrutin.
Par quels moyens ?
C'est très simple : par l'élaboration d'une charte de la Bourgogne Libre !
Tout comme Nicolas Hulos a réussi à faire voter la plupart de ses idées en forçant plusieurs candidats à signer sa charte, nous allons nous aussi envoyer nos propositions à tous les candidats bourguignons aux éléctions municipales. Tous les maires qui ratifieront cette charte bénéficieront du soutien inconditionnel du MLB, quant à ceux qui s'y refuseront ils seront conspués ici-même et dénoncés publiquement comme les ennemis de la Bourgogne (et nous serons leur faire payer leur lâcheté au moment de l'indépendance).
Le nombre de candidat étant assez conséquent, chacun d'entre vous est libre de transmettre la présente charte au candidat de sa commune et de nous faire parvenir les noms des signataires.



CHARTE DE LA BOURGOGNE LIBRE
En tant que candidat aux élections municipales de 2008 dans une commune bourguignonne, je m'apprête à représenter des administrés bourguignons pour un mandat de 6 ans. Dans ce cadre, je m'engage, par la signature de la présente charte, à défendre les intérêts de la Bourgogne et à agir dans le sens de ses libertés fondamentales. Pour ce faire, je m'engage à tout mettre en oeuvre pour appliquer les mesures suivantes :

CULTURE
- défendre et protéger le patrimoine bourguignon
- construire un monument à la mémoire des héros bourguignons et des martyrs de l'invasion française
- promouvoir le roulement de R et la diversité linguistique bourguignonne
- organiser une fête ou banquet, avec distribution de vin local, en commémoration de l'annexion de la Bourgogne à la France
- Imposer le respect de l'harmonie de l'architecture bourguignonne pour tous les nouveaux projets d'urbanisme

ECONOMIE

- Promouvoir la culture vigneronne
- Détaxer les produits bourguignons (en particulier le vin)
- Racheter les terres des côtes en jachère pour y planter de la vigne

POLITIQUE
- Privilégier systématiquement les intérêts de la Bourgogne sur ceux de la France
- Organiser un référendum dans la commune pour l'autonomie de la Bourgogne
- Reconnaitre la souveraineté symbolique des ducs de Bourgogne
- Faire jurer allégeance à la Bourgogne aux fonctionnaires municipaux

SOCIAL
- Favoriser la construction d'hospices pour accueillir les plus démunis, sur le modèle de celui de beaune
- Mettre en place un service municipal d'aide aux personnes âgées
- Organiser une distribution de vin, prévelé sur les surplus des vignes bourguignonnes, pour les personnes sans domicile fixe

EDUCATION
- Enseigner l'histoire de la Bourgogne dans les écoles primaires
- Placer un portrait de Charles le Téméraire dans chaque classe
- Organiser une dégustation de vin dans les cantines scolaires afin de développer la culture gastronomique

VIVE LA BOURGOGNE LIBRE


mercredi 6 février 2008

Fait divers dijonnais

Laissez-moi vous raconter une histoire qui comporte le double avantage d'être tout à la fois véridique et édifiante (et si cela n'avait pas été le cas, je ne vous l'aurais pas relatée, car contrairement à ce que certains semblent penser, ce site n'a pas vocation à distraire quelques internautes égarés mais à véhiculer des idées tant politiques que culturelles).
Notre histoire se déroule dans un bar dijonnais (ce qui est logique pour une histoire bourguignonne, elle n'allait certainement pas se dérouler dans une bibliothèque).
Un simple bar, tout ce qu'il y a de plus anodin de par chez nous.
Dans ce bar, plusieurs groupes de buveurs vaquent aux occupations les plus diverses, certains conversent en buvant du vin, d'autres, plus modérés, discutent en sirotant des bières, d'autres préfèrent blablater en pictonnant des kirs, enfin certains, les plus bourguignons d'entre tous, choisissent d'échanger verbalement des considérations sur l'existence tout en faisant coulisser des breuvages alcoolisés en direction de leur foie par l'intermédiaire astucieusement utilisé de leur oesophage.
Toutes les conditions sont réunies pour que la soirée se déroule dans les meilleures conditions.
Soudain entre un Français !
Un frisson d'effroi parcours soudainement l'échine de nos protagonistes qui fusillent l'intrus de leur regard le plus noir, lui laissant deviner l'importunité de sa présence.
Le Français, ne soupçonnant pas encore ce qui l'attend, commande un café (breuvage, faut-il le rappeller, dont le degré d'alcool avoisinne le néant). Le serveur lui apporte en maugréant, laissant provisoirement de côté ses convictions nationalistes pour empocher l'argent de son occupant.
La soirée reprend tant bien que mal son cours. Après tout nos buveurs en ont vu d'autres et il n'est pas question de troubler la bonhommie légendaire de la Bourgogne pour si peu de choses.
Les verres sont enquillés les uns après les autres dans une ambiance des plus conviviales.
L'un des buveurs, dans un geste parfaitement anodin et qui d'ailleurs ne surprend personne, décide de s'en griller une petite, parce qu'après tout, rien ne vaut une bonne petite clope pour accompagner son verre, n'est-ce pas ? Notons que l'individu en question ne pense absolument pas à mal à ce moment précis, il éxécute un geste le plus machinalement du monde. L'idée que ce geste soit illégal ne l'effleure pas le moindre instant. Pour lui cette loi récente est à peine un vague et lointain souvenir, un propos qu'on lui a évasivement reporté et qu'il a accueilli par un haussement d'épaules en signe d'incrédulité.
Ni une, ni deux, le Français bondit de son siège, interpelle un agent de police qui passait alors dans la rue et, dans un élan irrépréssible de respect de l'autorité, dénonce le pauvre fumeur, qui se retrouve, hébété d'incompréhension, flanqué d'une amende, dont le montant m'est inconnu, mais que le fumeur n'hésita pas à qualifier de "foutrement cher" (l'énervement expliquant la trivialité de son vocabulaire).
Ce qui devait arriver, arriva, les plus perspicaces l'auront deviné et la logique elle-même interdisait toute autre issue à cette histoire : le délateur français est sévèrement passé à tabac par l'ensemble des personnes présentes dans le bar qui lui font comprendre à grands coups de chaise dans la tête qu'il a commis une erreur. Une fois de plus, la violence se révéla être un bien piètre précepteur de philosophie puisque le mouchard acheva sa soirée aux urgences, qu'il la poursuivit dans le coma et la termina à la morgue.

Encore une victime du passage-à-tabagisme passif.

Vous me demanderez sans doute la morale d'une histoire aussi tragique, aussi, je m'empresse de vous la donner (vous connaissez ma prodigalité en la matière). Il ne s'agit pas de saluer un geste qui, aussi patriote soit-il, n'en est pas moins condamnable et contraire à tous nos principes. Il ne s'agit pas non plus de discuter la loi anti-tabac qui vient d'être votée et qui n'intéresse nullement notre mouvement qui ne se préocuppe que des questions qui peuvent concerner directement la Bourgogne, indisctinctement des tendances politiques et des opinions sur l'hygiène. Il s'agit simplement de montrer deux choses, qui apparaissent indéniables dans cette sinistre affaire : d'abord l'inadéquation flagrante entre les lois votées à Paris et les moeurs des personnes qui sont contraintes de leur obéir ensuite l'inadéquation plus fondamentale encore entre le tempérament bonhomme des Bourguignons et la lâcheté hypocrite des Français.

La Bourgogne indépendante une vie aurait pû être épargnée ce jour là. Combien de victimes faudra-t-il pour que la France comprenne la leçon ?