mardi 15 mai 2012

Quelques mots à propos de l'éléction présidentielle française


Nos voisins les Français viennent tout juste de désigner leur nouveau président de la République. 
En tant que Bourguignons, nous pourrions n’accueillir cette nouvelle qu’avec le dédaigneux hochement d’épaules qu’elle mérite. Et pourtant… Pourtant cette élection pourrait très bien ne pas être sans conséquence pour la Bourgogne. 

D’abord, et indépendamment de nos propres convictions économiques, disons tout net que nous autres bourguignons libres, regretterons peu le départ de monsieur Sarkozy. Cet outrecuidant malappris n’avait pas daigné répondre à chacune des lettres que nous lui avions expédiés. Le voilà châtié comme il le méritait. Nul ne peut douter qu’en accordant son indépendance à la Bourgogne, monsieur Sarkozy aurait accompli un acte de justice qui lui aurait très certainement permis d’être réélu. Mais il préféra s’obstiner dans son silencieux dédain. A présent qu’il est au chômage, gageons qu’il aura tout le temps nécessaire pour ruminer son terrible fourvoiement. En tous cas, qu’il ne compte pas sur nous pour le plaindre, n’ayant jamais répondu à nos lettres, nous ne lui enverrons pas le plus chétif témoignage de soutien, qu’il se le tienne pour dit.

 Ainsi finissent les malpolis.

Le nouveau président est donc François Hollande. 
Sans susciter chez nous un enthousiasme démesuré, le choix de nos regrettables voisins peut sans doute nous donner quelques raisons d’espérer. 
D’abord parce, à titre personnel, j’ai déjà eu une fois l’occasion de rencontrer ce ventripotent personnage (avant qu’il ne maigrisse bien entendu), et ce, pas plus loin qu’en bas de chez moi, à Semur-en-Auxois, qu’il avait visitée à l’occasion de la très fameuse fête de laBague. Lorsque j’aperçus la silhouette rondouillarde de ce jovial personnage, j’étais bien loin de me douter, qu’à l’instar de Hegel apercevant Napoléon depuis son balcon d’Iéna, je voyais marcher le souffle de l’Histoire (car si pour Hegel, le souffle de l’Histoire avait l’aspect d’un majestueux cavalier, il avait prit facétieusement pour moi l’allure plus ordinaire d’un bibendum joufflu au sourire niais). Mais aussi fugace que fût notre rencontre, je n’en fus pas moins sensible au caractère débonnaire de ce personnage qui paraissait apprécier ma bonne ville de Semur sans aucune forme d’affectation. D’ailleurs, toutes les personnes qui l’on approché s’accordent pour dire que son caractère n’est guère celui d’un tyran au jugement de fer, mais bien plutôt celui d’un dessert  moelleux nappé d’une sauce au caramel. Autant dire qu’avec lui, toutes les négociations restent envisageables, et que le joug de l’occupation française n’a jamais été aussi flasque et malléable.
Enfin, il n’aura échappé à personne que son patronyme est celui d’une ancienne province bourguignonne : la Hollande ! 
Est-ce là un signe d’une libération prochaine ? C’est à nous qu’il appartient d’en décider !

 François Hollande, en compagnie du maire de Semur, médite benoitement sur le particularisme de la culture bourguignonne.

4 commentaires:

François Hollande a dit…

Ah Semur-en-Auxois ! Qu'est-ce que j'ai pu me marrer à la fête de la Bague !

Anonyme a dit…

Hegel à Iena ! Rien de moins !
— Trop drôle, la référence !

Assumpta

Andoche a dit…

http://a.imdoc.fr/1/arts-et-creations/miss-tic/photo/8544932854/564487671/miss-tic-maliens-bourgogne-escargots-img.jpg

Charles le Téméraire a dit…

Merci beaucoup, cher Andoche, pour cette image.