vendredi 27 février 2009

Vers la réunification des deux Bourgogne

Partout en Bourgogne, des troquets du Creusot aux caboulots de Pouilly-en-Auxois en passant par les bisrots de Toucy et les bars à vin de Louhans ce n'est qu'une même rumeur, un même bruit qui court sur toutes les lèvres, un unique bredouillement : il parait que la Bourgogne et la France Comté vont fusionner.
La nouvelle est tombée comme une bombe, presque aussi percutante qu'un missile shavite lancé sur Gazah.
Déjà notre boite aux lettres et même les commentaires de ce site sont submergés d'interrogations, chacun attend avec angoisse que le MLB se prononce enfin.
Et bien nous ne faillirons pas à notre rôle de porte parole de la Bourgogne Libre et nous n'hésitons pas à lancer un formidable HOURRAH à l'annonce de ce projet.

La Bourgogne et la Franche-Comté sont et ont toujours été une seule et même région. N'oublions pas que le terme de Comté désigne le Comté de Bourgogne ! Du temps où la Bourgogne était libre, sous l'alme règne des ducs de Bourgogne, la Franche-Comté était à nos côtés, elle était encore à nos côtés quand ces ducales seigneuries se battaient contre ces butors de Français et c'est la Franche-Comté qui a poursuivi pendant des siècles le combat du Téméraire sous la bannière de Saint-André. Je me permets de citer wikipédia qui est très clair sur le sujet :

"Croix de saint André
Aussi dite « de Bourgogne », la croix de saint André fait partie de l'héritage bourguignon légué à la Franche-Comté après la chute des ducs-comtes de Bourgogne. Lorsque les guerres du XVIIe siècle opposent la France et la Comté (alors dernière terre bourguignonne), cet emblème anti-français est fréquemment arboré par les patriotes comtois."

On ne saurait être plus limpide.
Si l'on avait suggéré à Jean sans Peur que Besançon n'était pas une ville bourguignonne il vous aurait projeté au visage son haleine avinée dans un tonitruant éclat de rire.

Déjà du temps des Burgondes nos deux régions n'en formaient qu'une, pourquoi voudriez-vous les séparer aujourd'hui ?

Car finalement qui a séparé la Bourgogne de la Franche Comté ? Ce sont les français (et oui, eux-mêmes, encore et toujours eux ! Avez-vous remarqué la prodigieuse propention de ces gens là à se nicher derrière tous les sales coups ? Comme les mouches flairent le bran, les français savent toujours halener la scurrilité et s'y vautrer avec délectation). C'est Louis XI, qui, en envahissant la Bourgogne a donné le coup de scalpel qui sépara momentanément ces deux régions siamoises. Charles Quint plus tard voulut reprendre la Bourgogne, et la Franche Comté mena de rudes guerres pour y parvenir, hélas, l'histoire en décida autrement et ce fût Louis XIV qui annexa la Franche-Comté, en prenant grand soin de la séparer de la Bourgogne, c'est-à-dire d'éloigner la mèche de la poudre qui aurait pû lui sauter au visage.


Allégorie bridée de la Bourgogne et de la Franche-Comté.

Aujourd'hui, est-ce inconscience ? est-ce bêtise ?, la France veut à nouveau réunir ces deux pays qui en fait n'en n'ont toujours formé qu'un seul. Ce sera pour nous l'occasion d'unir nos forces aux autonomistes franc-comtois contre la France et pour l'indépendance du grand duché d'Occident.

Dans toute la classe politique franc-comtoise et bourguignonne ce n'est qu'un même rejet de cet enthousiasmant projet. Ces cloportes collabos, pour qui le peuple bourguignon n'est qu'un marchepied dans leurs mesquines carrières lancées à pleine vitesse vers les petits fours des palais parisiens, ont tous peur de perdre leurs privilèges. Je crois que le sommet de la bêtise a été atteint par une dénommée Marie-Guite (??) Dufay (!!), une femme (mais oui) soit disant présidente (aïe aïe aïe) du conseil (ben voyons) régional (de mieux en mieux) de Franche-Comté (sic), membre du PS (n'en jetez plus), qui déclare sans vergogne : " la région n’est pas une construction technocratique, mais la reconnaissance d’une identité forgée par l’Histoire". L'Histoire elle ferait bien de l'apprendre, elle y découvrirait que la culture de nos deux régions est la même (avec ses variantes bien entendues). J'ignore si cette dame est la descendante de Guillaume Dufay, mais je ne saurais que trop lui conseiller de réécouter la Messe "Se La Face ay Pale" avant d'ouvrir sa boite à cancoillote.

Elle ajoute par la suite qu'elle veut éviter la polémique : c'est raté.

Alors bien sûr il y a encore une foultitude de détails qu'il faudra règler : quelle sera le nom de cette région ? quelle en sera la capitale ? Comment concilier l'art roman du brionnais avec les églises baroques de Besançon ? comment accomoder la cancoillote avec des escargots ? Mais tout cela se résoudra car ces légères différences culturelles ne sont au fond que les variations jouées par deux orchestres sur un même thème : celui de l'âme bourguignonne !
Vive la Bourgogne ! Vive la Franche-Comté !
Vive la Bourgogne Libre !



La future carte administrative ? Ora pro Burgundiae.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais vous ne voyez donc pas que Sarkozy et son sbire Balladur ne cherchent qu'à nous entuber avec cette réforme, qui ne vise qu'à accroître le contrôle français sur notre belle région ? Ce que vous nous proposez là, Monsieur le Téméraire, c'est ni plus ni moins la COLLABORATION avec l'ennemi héréditaire ! Quelle déception !

Anonyme a dit…

Cher Charles,

Pensez vous que nous puissions récupérer nos possessions en Flandre ?

Avec Geoboss1 nous sommes également d'accord quand à l'éviction du comté de Nevers de la future Bourgogne, à part garder la partie Morvandelle,épicentre de la culture bourguignonne.

Charles le Téméraire a dit…

>>> Anonyme Heh oui ce n'est pas de gaieté de coeur que nous approuvons une décision de l'Etat français, mais de toutes façons refuser l'union des deux Bourgogne c'est aussi l'approuver puisque c'est déjà lui qui en avait décidé ainsi. Et puis un parti politique doit aussi savoir prendre ses responsabilités, et ne pas se cantonner à une opposition systématique, cette réunification est parfaitement conforme à nos objectifs et nous devons la soutenir, quel qu'en soit l'auteur.


>>> Pierren Ca pourrait se faire, la situation actuelle en Belgique nous laisse de sérieux espoirs, d'ailleurs je compte m'attaquer au sujet prochainement.
Mais pourquoi diable voulez-vous évincer la Nièvre ? Le comté de Nevers était rallié aux ducs de Bourgogne (ceci dit je crois que la Nièvre est le département où notre parti à le moins d'écho).

Anonyme a dit…

Et ma bite, tu l'as vue, ma bite ?

Anonyme a dit…

Non ce que je pense de la Nièvre c'est que son extrême ouest est un espace transitoire entre la France et la Bourgogne donc on peut douter de sa légitimité dans la Bourgogne région Francaise. Par contre un étant Bourguignon fédéral peut reconaitre la nièvre comme un de ses échelons fédérés tout comme la Franche conté si elle y est raliée qui sont des espaces Bourguignons particulié.

Anonyme a dit…

par contre senns n'est pour moi pas bourguignon

Anonyme a dit…

alors cette campagne de com ça en est ou?

Anonyme a dit…

Oui, La Nièvre ne peut être considérée comme un bastion de notre mouvement.

Les Franc comtois ne sont pas très reconnaissant à notre égard et préférerait Besançon en capitale. Une grande campagne de communication sera à prévoir.

Charles le Téméraire a dit…

La campagne est un franc succès, je vous parlerai de ses résultats dans un prochain article.

>>> Pierre N oui les francs-comtois sont méfiants, mais les autonomistes ont eu l'air intéressé par l'idée de se rapprocher de nous. Nous verrons ce que cela peut donner.

Bourlingueur a dit…

Je suis ravi de trouver une telle ferveur bourguignonne. Qu'il est difficile de défendre l'indépendance d'une région si convoitée, bien que la cause soit noble. Sa position stratégique en fait un espace majeur de circulation des personnes et des marchandises. Si important que des revenus générés par une taxe permettant la traversée frontières bourguignonnes pour les français suffiraient à son autosuffisance économique. Cette opportunité offrirait à la Bourgogne la possibilité de diminuer les autres taxes ou impôts, de financer des projets à la hauteur de notre si belle Région ! Profitons de cette potentielle réunification pour élargir l'étendue de nos ambitions !

Charles le Téméraire a dit…

Bravo, je suis ravi de voir que l'extrême cohérence de nos revendications ne vous a pas échappé.

Anonyme a dit…

Pour ce qui est des question en cours , elles sont simple à résoudre.

cancoillotte aux escargots , pourquoi pas . On mange des escargots dans le fromage dans la fondue et voila.

Pour ce qui est du nom c 'est "Bourgogne" ou "Bourgogne unie" . "Franche Bourgogne"?

Pour ce qui est de la capitale , ca ne peut être que Dijon.
Dijon est plus peuplée , et mieux centrée ,autant au niveau de la province qu'au niveau national/ international. ( entre normandie, bassin parisien , vallée du Rhônen, est de la France et Allemagne , etc)