C’est avec une immense douleur que nous avons appris, ce
dimanche 20 octobre 2013 la disparition de l’une des figures les plus fameuses de
la vie bourguignonne, nous voulons bien sûr parler d’Emile Louis !
Oui toute la Bourgogne conservera un souvenir ému de bon
vieil Emile Louis, chauffeur de bus inimitable, qui, en près de 40 ans de
carrière, n’a pas connu le moindre accident, pas le moindre retard notable, pas
le moindre pépin (à l’exception de quelques passagères égarées ici ou là dans quelque
fossé).
Oui Emile, c’était l’incarnation même du Bourguignon bourru
et rougeaud, jamais rétif à la besogne toujours prêt à dépanner les copains et
à donner, quand on le lui demandait, un petit coup de marteau par ci ou un bon
coup de couteau par-là.
Les Auxerrois témoignent d’ailleurs volontiers de sa
serviabilité :
Mais plus encore qu’à la Bourgogne, c’est à l’Yonne surtout qu’Emile Louis va manquer. Car Emile Louis, c’était l’Yonne, comme l’Yonne, c’était Emile Louis ! Emile avait su incarner son département comme personne, il en personnifiait la culture et les mœurs, il symbolisait à lui seul ce mélange de jovialité et de brutalité sanguinaire qui font tout le charme et l’horreur de cet insolite département !
A la fin de ses jours, Emile Louis avait envisagé de finir
ses jours dans un cloître. Dom Emile, portier des chartreux, ça n’aurait pas
manqué de cachet ! Nul doute qu’Emile aurait su enseigner le catéchisme
aux jeunes Auxerrois comme personne d’autre ! Mais la justice française,
qui lui avait menti pour le faire emprisonner ne lui laissa pas le temps de
réaliser son ultime projet, et c’est derrière les barreaux qu’Emile termina ses
jours.
Oh certes Emile Louis ne fut pas un saint. Comme tout un
chacun il avait ses petits défauts, ses petites manies, qui le poussèrent à
commettre quelques calembredaines, à faire parfois un chouilla de rififi. Emile avait
sa façon bien à lui de comprendre l’amour à la bourguignonne d’une manière qui
frisait parfois l’exagération, mais après tout, qui n’a jamais pêché ?
A présent qu’il est mort, il ne nous appartient plus de juger cet homme, mais de nous recueillir sur la commune fragilité humaine qui nous lie à lui.
A présent qu’il est mort, il ne nous appartient plus de juger cet homme, mais de nous recueillir sur la commune fragilité humaine qui nous lie à lui.
3 commentaires:
Un hommge émouvant.
Comme Charles le Téméraire, il est mort à Nancy.
C'est vrai, je n'avais pas fait le lien. Cette ville porte décidément malheur aux Bourguignons.
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