mercredi 19 mars 2008

Bilan et sondage

Bon, le silence assourdissant de ce site au cours des derniers jours n'aura échappé à personne, ni à vous, fidèles séides de cette glorieuse entreprise, ni à vous, fats français qui espérez avidement que cessent enfin ces activités qui vous sont subsersives. Que chacun se rassure, non, le Mouvement de Libération de la Bourgogne n'a pas l'intention de déposer les armes, ni de modérer son implacable verve . Toutefois les échecs que nous essuyâmes aux dernières élections nous aménent à reconsidérer notre stratégie politique. C'est une évidence, et l'aveu de ces revers n'a rien de honteux pour qui sait tirer les leçons de l'Histoire, ("ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts", comme l'a très bien dit Jean-Luc Reichmann), mais notre parti, pour espérer faire triompher ses idées, a besoin d'un nombre beaucoup plus élevé de partisans.

Pour ma part, je crois avoir apporté suffisament d'arguments de poids comme autant de pierres au splendide édifice de mon argumentation pour la rendre irréfragable, alors je vais m'adresser directement à vous. Oui vous, bourguignons rongés de l'intérieur par les larves infectes de l'incertitude, vous dont l'esprit buté en proie aux spasmes frénétiques de la lâcheté réchigne à l'indépendance, vous dont toute réflexion, tout panache, tout courage ont fait place à un panurgisme baveux qui aurait confondu Rabelais lui-même, vous qui illustrez avec zèle les théories d'Ivan Petrovitch Pavlov par les cris d'orfraie effarouchée que vous piaillez mécaniquement dès que l'on vous parle d'indépendance, vous pusillanimes sceptiques qui nous enserrez de freins sans cesse rongés par nos dents carnassières, bref, vous lecteur de ce site qui hésitez à rejoindre nos rangs, je vous pose la question sans ambage :

Pourquoi êtes vous opposé à l'indépendance de la Bourgogne ?

Voila je vous laisse la parole, vos réponses sont très importantes pour permettre une expansion de notre mouvement et afin de devenir un parti de masse, aussi je vous demande de répondre honnêtement.
A vos claviers messieurs (et mesdames), et pour ceux qui tiendraient à garder l'anonymat, vous connaissez mon adresse : (vercingetorix @ jubii.fr) en enlevant les parenthèses.
La Bourgogne Libre vous tend l'oreille !

20 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir.
Avant de d'écrire certaines affirmations, il serait bon de réviser l'histoire de la bourgogne.
Petit exemple:
En 736, Charles Martel et son frère Childebrand interviennent en bourgogne avec brutalité, persuadé à tord ou à raison, que les grands de bourgogne n’ont pas opposé, aux Sarazins une résistance sérieuse, mais surtout pour achever leur mainmise sur tout le royaume Franc. Beaucoup de grands sont déportés, notamment l’évêque Aymard d’Auxerre et sont ramplacés dans leurs fonctions par des fidèles de Charles Martel. Childebrand exerce en Bourgogne et en Provence, une fonction ducale jusqu’en 739, pour assurer la présence carolingienne sur ces deux provinces.

Je ne vois donc pas où est le besoin d'une telle indépendance, puisque les héritiers de la bourgogne descendent des francs.

Quand à enseigner l’histoire de la bourgogne en primaire, commencez déjà par vous. Je vous mets un lien pour vous y aider.
http://gilles.maillet.free.fr/histoire/recit_bourgogne/recit_menu.htm

Charles le Téméraire a dit…

Cher monsieur,
bravo pour vos connaissances historiques, toutefois elles sont bien loin d'être suffisantes pour rendre illégitimes l'indépendance de la Bourgogne. Ce n'est pas le tout de connaître sa chronologie sur le bout des doigts, encore faut-il savoir mettre les choses en perspective, et c'est je crois, sauf le respect qui vous est dû, une capacité dont vous êtes dépourvus.
En effet ce n'est pas parce que les dirigeants d'un pays sont d'une nationalité donnée que les pays qu'ils dirigent acquièrent la même. Je vous signale à tout hasard que les ancêtres des actuels rois d'Espagne ou de Suède sont français, doit-on considérer ces pays comme appartenant à la France pour autant ? Quant à la France il faudrait actuellement la cèder à la Hongrie si on suivait vos raisonnements que je n'hésiterai pas à qualifier de vaseux pour mieux les flétrir.

Anonyme a dit…

Bonjour.
Contrairement à votre réponse précédente « si on suivait vos raisonnements que je n'hésiterai pas à qualifier de vaseux pour mieux les flétrir. » je ne rentrerai pas dans un concours d’injure.
Je ne fais que reprendre la même argumentation que vous. Si celle-ci est valable pour demander cette indépendance, elle l'est aussi pour la réfuter. On ne peut manipuler l'histoire que dans le sens où cette dernière vous arrange, il faut la regarder dans sa globalité.
Mon but n'est pas de vous discréditer aux yeux de vos lecteurs, mais juste de recadrer le débat.
On ne peut demander l’indépendance d’une région. Il y a forcément, à un moment ou un autre, un peuple qui a envahi ce territoire. Dans ce cas lequel est le plus légitime pour en demander la paternité.
Les burgondes peuple qui donna par la suite ce doux nom de bourgogne à notre région, fut installé sur ce territoire, par Aetius, général romain, pour défendre les frontières de Rome des Alamans dans les alpes et sauver d’une extinction certaine ce peuple après la défaite contre les huns en 436/437. Le premier royaume « Sapaudia » qui à l’époque ne comprenait que la Suisse, la Savoie et le Jura avec Genève comme capitale, fut donné par les romains aux Burgonde pour les sauver de l’extermination. Sans Rome que vous semblez aussi critiquer, la Bourgogne n’aurait jamais vue le jour.
En quoi et au nom de quel légitimité, sommes nous plus crédible que ceux qui occupaient ce territoire avant nous pour en demander une quelconque paternité.
En quoi le deuxième royaume burgonde, comprenant la bourgogne actuelle, serait elle plus légitime que le premier royaume « Sapaudia » qui lui, est déjà en partie indépendante.
Si nous devons demander une indépendance, demandons celle de l’île de Bomlholm au Danemark, d’où les burgondes sont issu.

Charles le Téméraire a dit…

Cher anonyme,
Je n'ai cherché à flétrir que vos arguments, je ne vois là nulle insulte et votre message qui niait toute légitimité à notre entreprise et qui prétendait me donner des leçons d'histoire n'invitait que modérément à la courtoisie, mais vous constatez que cela ne m'empêche pas de répondre à vos critiques.
L'erreur de votre dernier message consiste à croire que la légitimité de l'indépendance de la Bourgogne ne repose que sur le royaume burgonde. Or si vous lisez un peu les différents articles que j'ai rédigés, vous noterez que les références aux Burgondes sont très peu nombreuses. Les Burgondes n'ont laissé qu'un vague souvenir de leur royaume, ils ont seulement laissé un ferment d'indépendance dans l'âme bourguignonne, ce n'est qu'à l'époque des ducs de Bourgogne que celui-ci prit son essor.
Vous me dîes que sans Rome la Bourgogne n'aurait jamais vu le jour. Les Romains n'ont pas "installés" les Burgondes comme vous semblez le dire. A l'époque où celà s'est produit les armées romaines n'étaient déja plus maitres de l'empire et étaient obligés d'avoir recours aux barbares pour défendre leurs frontiètes. Dans l'installation des Burgondes en Bourgogne, il n'y a pas eu un cadeau fait aux Burgondes, les Romains avaient aussi besoin d'eux pour défendre leurs frontières. C'est plus un arrangement, sans doute fait par des Romains en position de force après leurs victoires, q'un don.
Mais passons, je répète que ces débats, aussi intéressants soient-ils, ne sauraient remettre en cause notre entreprise, on ne refait pas l'histoire, il ne sert à rien d'ajouter des SI aux évènements (qui sont têtus) pour les nier.
Vous écrivez ensuite : "En quoi et au nom de quel légitimité, sommes nous plus crédible que ceux qui occupaient ce territoire avant nous pour en demander une quelconque paternité." , ce qui n'est rien d'autre qu'une négation de toutes frontières du monde, ce à quoi vous ajoutez : "En quoi le deuxième royaume burgonde, comprenant la bourgogne actuelle, serait elle plus légitime que le premier royaume « Sapaudia » qui lui, est déjà en partie indépendante."
A cela la réponse est simple, elle tient tout simplement dans la définition même de la nation. C'est un fait sans doute tragique mais irréparable : le premier royaume burgonde n'a laissé que peu de traces dans les mémoires, on ne se souvient ni des noms célèbres, ni même de leur langue, on connait à peine leur origine. Ils ne sont qu'une partie de notre identité, pas son tout. Quant au duché de Bourgogne, et c'est ce que vous semblez nier, il a créé une culture, un esprit, une politique qui furent parmi les plus brillantes de leur époque et dont la mémoire n'a pas disparu de la mémoire collective, loin de là. Sinon expliquez moi pourquoi on baptise encore certaines rues du nom des ducs de Bourgogne, pourquoi on a détruit le chateau de Dijon, pourquoi on entretient avec tant de précautions le palais des ducs etc... Je ne vais pas vous faire un inventaire de ce tout qui marque encore l'atachemet au duché de Bourgogne, je vous renvoie aux différents articles de ce site. Que vous le vouliez ou non il y a un sentiment d'appartenance à la Bourgogne, une conscience collective héritée de l'Histoire qui nous constitue en tant que peuple et nous donne le droit à l'autodétermination.
Enfin je relève encore une citation de votre dernier message qui me parait positivement extravagante :
"On ne peut demander l’indépendance d’une région."
oseriez-vous affirmer la même chose aux Corses, aux Catalans ou même aux Kosovars ?

Anonyme a dit…

Bonsoir.
C’est bien là le problème, votre connaissance de notre région se cantonne qu’au 14 et 15e siècle. Vous sous estimez, ignorez, voir encore pire vous refaite l’histoire à votre convenance. Vous ne défendez pas la bourgogne, vous défendez une nostalgie révolue. Quant à moi, je défends une culture qui remonte bien plus loin que la votre. Elle est faite de diversités ethniques et culturelles, elle ne s’enferme pas dans la nostalgie d’un duc qui pensait d’abord à sa gloire au lieu d’œuvrer pour son peuple. Je ne fais aucune différence dans sa manière de gouverner avec ce que vous reprochez au roi de France.
Pour en revenir aux Burgondes, je persiste et je signe ma démarche. Ils sont plus importants que votre duc, dans la construction et la culture bourguignonne. Ils sont encore bien présents et plus encore que vous l’imaginez. Leurs lois (gombette) sont encore étudiés dans les facultés de droit, elles ont perduré durant une grande partie du moyen age et ils sont à l’origine des légendes germaniques, dont Wagner en fit un opéra. Vous avez encore beaucoup à apprendre de votre région dont je vous rappelle que la ville de Dijon, qui semble être le centre d’après vos affirmations, n’en faisait pas partie. Chalon sur Saône, Tournus, Macon et Lyon sont les symboles de MA bourgogne.
Comme je ne suis pas un anonyme je signe de mon adresse mail !
rauxphilippe@yahoo.fr

Charles le Téméraire a dit…

Bonjour,
Vous exagérez mes propos quand vous dites que je ne prends pas les Burgondes en cause, au contraire, il me semble que je leur attribue leur juste place sans la surévaluer. je ne dis pas que les Burgondes ne sont pour rien dans la fondation de l'identité bourguignonne, à mon avis leur place peut se comparer à celle des Gaulois dans l'identité française, chacun en a sa représentation, mais on ne connaît rien de suffisamment précis à leur sujet pour en faire un élément bien déterminé de la culture nationale.
Et excusez-moi, mais à votre tour ce sont vos arguments qui ne sont guère convainquants. Etre étudié à l'université ne rend certes pas une culture vivante, et être à l'origine d'une culture germanique ne leur donne pas une identité propre. Montrez moi une rue, une statue ou une association qui porte le nom de Gondebaud pour me prouver que les Burgondes ont encore une place dans l'imaginaire collectif, en attendant permettez-moi de ne pas accorder plus (ni moins) de valeur aux Burgondes.

Anonyme a dit…

Vous avez raison, les burgondes n’avaient pas le culte de la personnalité. Ils raisonnaient en tant que peuple. Vous ne trouverez pas de rue portant le nom d’un personnage de cette époque. Par contre vous avez « des rues burgondes », des vestiges archéologiques et architecturaux burgondes, les 2 premières horloges de France ont été installées par eux à Lyon.
Clotilde ( catholique) a juste épousé Clovis transformant du même coup, ce peuple en défenseur de la foie Chrétienne.
La loi gombette, malgré un culte de l’arianisme prépondérant, a juste mis sur un pied d’égalité toutes les pratiques religieuses, qu’elles soient Chrétiennes ou Païennes, entraînant du même coup une égalité devant la justice quel que soit sa religion, c’est le premier « code civil » digne de ce nom.
Le Juras a gardé cet amour pour le travail du bois.
L’inhumation habillée (sans armes, les burgondes ne pratiquaient pas l’inhumation habillée avec les armes) de nos ancêtres est présente, partout dans la Saône et Loire, le Doubs, le Juras et la Savoie, démontrant une activité d’orfèvrerie somptueuse et d’un amour certain pour l’art.
On trouve encore aujourd’hui dans les fouilles sub-aquatiques de la vallée de la Saône des traces de transport d’armes et de poterie, démontrant une activité économique fleurissante.
Ce peuple a juste, avec la coalition romaine (fédérés), arrêté Attila dans sa conquête de la gaulle en 451 à la bataille de Mauriacum (champs catalaunique) près de Troyes.
Bref tout cela n’est qu’un détail de l’histoire.
Je pourrai disserter des heures sur ce peuple, pour vous prouver leur importance dans la construction de cette région et de cette nation France que vous semblez tant décrier. Les autres régions ont contribués aussi, à la construction de cette nation, comme les mérovingiens dans le nord et l’est, les Wisigoths en Aquitaine, les Ostrogoths en Provence et les bretons à l’ouest.
Nous avons en France, l’avantage de cette belle loi de1901, qui nous permet de nous exprimer librement et par cette intermédiaire de défendre nos spécificités régionales. Je ne connais pas à ce jour de nation opprimante permettant un tel mode d’expression. Il est tout de même regrettable que des régions n’ayant jamais connues l’oppression, demande une indépendance. Demandez à l’Alsace et la Lorraine, après presque 50 ans d’occupation et d’oppression ce qu’il pense de l’indépendance. Votre bon duc, comme vous semblez le nommer, était un oppresseur.
rauxphilippe@yahoo.fr

Anonyme a dit…

Ouais c'est ça on lache rien!!!
VIVE LA BOURGOGNE LIBRE!!!

Charles le Téméraire a dit…

Cher anonyme, je ne suis toujours pas convaincu par vos arguments, quoique bien étayés, mais je pense qu'il s'agit d'un malentendu. Je ne dénie certes pas le mérite des Burgondes, ni leurs qualités en orfèvrerie, et moins encore leurs réputations d'incomparables bûcherons, oh que non ! Loin de moi ces idées méprisantes. C'est simplement la survie de ce qu'on pourrait qualifier d'"esprit commun" que je leur dénie. Qu'ils aient contribués à la construction de notre nation nous les reconnaissons avec orgueil, seulement aujourd'hui l'esprit bourguignon doit d'abord s'inspirer de l'esprit des ducs de Bourgogne, c'est c'est un passé plus récent, encore bouillant, animé d'un souffle beaucoup plus vigoureux. Que des traces de la culture burgonde persistent, tant mieux, mais je doute qu'un Marseillais et un Grenoblois aient le sentiment d'appartenir au même peuple. Une horloge lyonnaise et une loi sur les pratiques paiennes forment un socle un peu mince pour former un peuple. Alors que la Bourgogne de Charles le Téméraire c'est du solide, du palpable, il suffit de faire un tour à Dijon pour s'en rendre compte, on s'attendrait presque à le croiser au coin d'une rue tant il est omniprésent.
Quant à votre question sur l'oppression elle est intéressante. Celà signifierait que seuls mes peuples soumis à des dictatures sanglantes auraient un droit à l'indépendance ? C'est absurde. Si la France nous laisse certes plus de liberté d'expression que le régime chinois, elle ne nous laisse pas décider nous-même de notre sort, or la vraie liberté elle est-là ! Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes doit s'appliquer à tous les peuples !
Quant à l'Alsace, elle dispose aussi d'un parti indépendantiste ! Et je ne vous laisserais pas salir la mémoire du plus grand homme de ce millénaire !

Anonyme a dit…

Bonjour.
« Cher anonyme »
Je ne suis pas un anonyme, je ne me cache pas derrière un pseudo, j’ai signé mes 2 derniers message de mon adresse mail.
« je ne vous laisserais pas salir la mémoire du plus grand homme de ce millénaire »
C’est une question de point de vue. Vous, vous basez sur un idéal et moi sur des faits historiques.
« je ne suis toujours pas convaincu par vos arguments, quoique bien étayés, mais je pense qu'il s'agit d'un malentendu. »

Il n’y a pas de malentendu, juste deux points de vue divergent sur une question épineuse.
Je suis pour la défense d’une culture Bourguignonne, pas pour une indépendance et je pense que beaucoup de bourguignons me rejoindront sur ce point. Votre site aurait rencontré un réel succès, si vous aviez mis l’accent sur la défense culturelle. J’aurai personnellement adhéré à un tel projet. Je le fais, d’ailleurs, depuis plusieurs années par l’intermédiaire de la reconstitution historique période haut moyen age. J’ai 2 personnages un burgonde libre du 6e siècle 500/535 et un autre personnage du 10e siècle 920/960 qui lui a réellement existé. Il se prénomme Warulfe Garoux, 1er seigneur de Brancion. Cette petite seigneurie se situe à une quinzaine de kilomètres à l’Ouest de Tournus. A cette époque, le roi de France est bourguignon, il s’agit de Raoul 1er duc de bourgogne 921/923 puis roi de France 923/936.
Vous auriez pu aussi, rassemblez d’autres personnes faisant comme moi de la reconstitution et sur toutes les époques. Je trouve dommage qu’à cause de cette obstination vous ne puissiez rassembler toute cette puissance culturelle. Il aurait été bien de pouvoir exposer aux yeux du public bourguignon l’évolution de leur culture.
C’est là mon dernier message.
Si vous souhaitez me contacter, vous avez mon adresse mail.
rauxphilippe@yahoo.fr

Anonyme a dit…

VIVE LA BOURGOGNE !!!

Youpiiiiiiii !!!!

Charles le Téméraire a dit…

Cher monsieur Raux,
même si c'était votre dernier message, je me permets de vous répondre publiquement car vos objections sont de celles qui reviennent régulièrement, aussi me paraît-il nécessaire de m'expliquer publiquement sur le sujet, en outre mes admirateurs ne comprendraient pas que je vous laisse le dernier mot ("on lâche rien" comme ils le disent dans leur enthousiasme qui donne une justification à notre combat).
Vous me parlez de la défense culturelle. Je n'ai rien contre la défense des traditions bourguignonnes, ni contre les reconstituions que vous faites, sans doute très bien. Seulement je ne conçois de culture que vivante, nous ne pouvons pas nous contenter de répéter ce qui a été fait dans le passé. La morvandelle est une danse magnifique, la moutarde c'est très bon, mais nous ne devons pas nous laisser enfermer dans un folklore. Moi la culture dont je rêve c'est celle qui a permis la construction de la tour Philippe le Bon, des hospices de Beaune et la peinture de l'apocalypse de Van der Weyden !
Or qu'est-ce qui a permis l'indépendance d'une culture aussi prodigieuse et aussi originale sinon l'indépendance dont jouissait la Bourgogne à cette époque.
De mon point de vue l'indépendance pourrait être le détonateur d'un nouveau départ pour la Bourgogne, d'un retour à un art collectif, fougueux, passionné et surtout bourguignon, et de cet élan nouveau pourrait naitre un art tout aussi flaboyant que celui des ducs de Bourgogne ! On verra renaitre des monuments sensationnels qui étonneront le monde entier, croyez-moi !
Tandis qu'en restant française, la Bourgogne ne peut se contenter que de sauver les restes de son passé, il ne peut plus y avoir d'élan collectif puisque le collectif est déplacé artificiellement vers la France !
A bientôt peut-être si je vous croise à l'une de vos reconstitutions !

Anonyme a dit…

Bonsoir,

Tout d'abord je précise que je ne suis pas patriote Bourguignon mais patriote d'Alsace-Lorraine.
Je poste ce commentaire simplement pour vous dire que je comprends parfaitement votre combat. En effet notre lutte pour l'indépendance et la reconnaissance culturelle sont somme toute les mêmes et je me reconnais entièrement dans votre combat, puisque nous menons le même chez nous, en Elsaß-Lothringen pour la sauvegarde de l'Allemand.

J'aurai néanmoins quelques questions à propos de votre beau pays :
1) Parle t'on encore les dialectes germaniques Burgondes en 2008 ou bien la République Une et Indivisible a t'elle une fois de plus accompli sont méfait assimilateur ? Vos dialectes sont ils proches des Franciques et des Alémaniques ?
2) Etes vous pour un rattachement de la Franche-Comté à la Bourgogne ? (Car je crois me souvenir que l'actuelle Franche-Comté était auparavant le Comté de Bourgogne, qui a pu échapper à la France plus longtemps et rester dans l'Empire Germanique)

Gruß aus Metz, Deutschlothringen.

Charles le Téméraire a dit…

Bonjour et merci pour votre commentaire.
Concernant le Burgonde en tant que langue voilà bien longtemps qu'il n'est plus pratiqué, déjà à l'époque des ducs de Bourgogne on parlait le Français, avec des variations régionales cela va de soi, et qui s'estompent avec le temps. Il n'en reste que quelques mots et quelques expressions aujourd'hui. Un dialecte reste pratiqué toutefois dans le Morvan, mais il est beaucoup plus proche du Français que de l'Allemand.
Concernant la Franche-Comté, nous aimerions bien, en effet, la rattaché, dans le cadre éventuel d'un Etat fédéral. Mais il s'agit là d'un projet à très long terme, mais nous avons déjà quelques contacts en Franche-Comté favorables à ce projet. Il existe un groupe de Franc-Comtois favorable à un Etat français fédéral, mais en revanche nous n'avons pas de contact avec eux.
Bon courage pour votre combat, je me rends justement à Strasbourg dans une semaine j'espère y respirer un peu le parfum de la liberté ;)

Anonyme a dit…

"On ne peut demander l’indépendance d’une région. " Si on peut, même qu'on le fait.

Ma vie pour la Bourgogne, ma mort pour mon pays.

Valéry

Anonyme a dit…

A Philippe Raux :

"Demandez à l’Alsace et la Lorraine, après presque 50 ans d’occupation et d’oppression ce qu’il pense de l’indépendance."

Scheiß auf dich ! Du Schw...
Je pourrais en rajouter sur ton compte, franchouillard de mes bottes ! Ce que tu écris-là, c'est une insulte à toute l'Alsace-Lorraine ! Tu ne connais rien à notre région ! L'oppression, ça a toujours été la France (z. B. : Les Français nous ont maltraités, déportés, humiliés depuis 1552 à de nombreuses reprises) ! L'occupation pareil c'est la France !
Paris est le plus grand malheur qui nous soit jamais arrivé et bien que la franchouillardise ait encore de beaux jours devant elle, la mouvance indépendantiste gagne chaque année du terrain.

Gruß dem Autor dieses Blogs,
(Salut à l'auteur du Blog)

Ein Elsaß-Lothringer.

Charles le Téméraire a dit…

Bravo pour ce commentaire et pour le camouflet qu'il inflige à ces français arrogants !
Bien à vous !

Lomm bag a dit…

attention Vercingétorix! Ne laissez pas ternir notre noble cause! bien que sensible à votre quête, (je suis bretono-bourguignon et français de papier). Je pense les revendications de "Ein Elsaß-Lothringer" puent nazisme...

Lomm bag

Anonyme a dit…

Lomm Bag :

Ah ouais, les Alsaciens-Lorrains sont nazis parce qu'ils parlent Allemand ?
Mais alors, si la langue, la culture et le passé germaniques font l'idéologie NS, ça veut dire que les communistes allemands sont eux aussi des nazis ?!?

Vous vivez dans un monde étrange, Herr Lomm Bag...

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je tiens à signaler que je ne soutiens pas tout à fait les idées extrémistes de mon ami lorrain.
Je suis certes un patriote alsacien mais les lorrains n'ont rien à voir avec nous ils sont d'ailleurs moins bien considéraient que les parisiens, c'est dire. De plus ça façon de s'exprimer est quelque peu effrayante. Nous ne réclamons pas la sauvegarde de l'allemand mais de l'alsacien dont la forme écrite peut être l'allemand.

De plus mon très cher voisins à raisons sur les persécution française cachées dans les livres d'histoire des écoliers français. Mais les Malgré-nous, les déportations et les humiliaions de la Seconde Guerre Mondiale, les allemands en sont les seules responsables.
Quant Lomm bag, le fait d'être alsacien fait de nous des nazis? Ca sent les préjugés et le manque d'éducation dont je ne tiendrais pas rigueur, l'ignorance est la seule maladie que l'on trouve dans les corps de TOUS les Hommes.