mardi 10 janvier 2012
Bonne année 2012
2012 ! Quelle année en perspective ! Entre la crise économique, les élections en France, en Russie et aux Etats Unis, la menace d'une troisième guerre mondiale déclenchée au Moyen Orient et l'apocalypse que ces devins de Mayas nous ont prédit, qui sait si dans ce chaos à venir la Bourgogne ne pourra pas tirer son épingle du jeu et profiter de la confusion mondiale pour regagner son indépendance ?
A nous d'être vigilants !
Mais baste, après tout, ce n'est pas une petite apocalypse ou un petite guerre mondiale qui va entamer la légendaire bonne humeur des Bourguignons, aussi cette année je vous la souhaite joyeuse et arrosée !
Et comme il n'est pas de meilleure façon de commencer l'année que de chanter et de danser, voici le traditionnel chant de Dufay, jovialement interprété par des flûtistes endiablés :
dimanche 25 décembre 2011
Joyeux Noël 2011
Bonne picole de Noël à tous !
Et pour fêter cela gaiement, un jeune inverti américain va nous chanter un noël bourguignon, dont les paroles sont ô combien allègres, dans le plus pur esprit de la Bourgogne :
Qui mieux qu'un jeune gay pouvait chanter une chanson aussi gaie ?
Guillo, prends ton tambourin,
Toi, prends ta flute, Robin
Au son de ces instruments
Tu-re-lu-re-lu, pat-a-pat-a-pan
Au son de ces instruments
Je dirai Noel, gaiement.
lundi 5 décembre 2011
Quand la Bourgogne inventa la bière belge
Que l'on prononce ton nom et aussitôt il nous prend l'envie de boire du vin !
La Bourgogne, le monde entier le sait, c'est le pays du vin, le jardin d'éden où le pinard coule en flots plus abondants que l'eau même.
En revanche, ce qu'on sait moins, c'est que la Bourgogne a aussi joué un rôle capital dans l'Histoire de la bière. Heh oui !
Cette Histoire nous ramène en l'an de grâce 1406. Jean sans Peur régnait alors sur le grand duché de Bourgogne depuis déjà 2 ans, et, au cours d'un été particulièrement aride, il décida d'aller se délasser sur ses terres belges pour s'y désaltérer quelque peu.

A cette époque la bière telle que nous la connaissons n'existait pas encore. Le nom même n'en n'avait pas encore été inventé et on parlait de cervoise, que l'on préparait principalement avec de l'orge. Ce breuvage était alors réputé pour ses exécrables qualités gustatives. Ainsi Aldebrandin de Sienne écrivit en 1256 qu'elle était connue pour "endommager la tête et l'estomac, provoquer une perte du souffle et ruiner les dents". Sa couleur était kaki quant à son goût il était amer, âcre et vomitif. Autant dire que ce breuvage ne jouissait pas d'une excellente réputation, même si l'on en buvait beaucoup pour la simple mais excellente raison qu'il contenait de l'alcool.
Puis vint cette fameuse année 1406. Comme je l'ai déjà dit, l'été y était excessivement chaud, et notre courageux duc souffrait d'une grande soif. Il s'assit donc à une terrasse de sa bonne ville de Bruges et commanda une boisson bien fraîche. Comme il souhaitait se faire apprécier de ses sujets belges il exigea la plus typique possible. Or à cette époque la Belgique était réputée dans toute l'Europe pour... son lait ! On lampait du lactose soir et matin. Les laitiers belges étaient les plus fameux Les pâturages flamands bien fournis faisaient l'envie de tous les nourrissons d'occident.
Or si le lait et hautement recommandé pour sa forte teneur en calcium, il présentait pour le palais de notre duc un inconvénient non négligeable : c'est qu'il est absolument dépourvu de la moindre portion d'alcool. Pas le moindre éthyle dans le lolo : nada !
Le seul point commun qu'il existe entre le lait et l'alcool, c'est que si l'on en boit trop, il nous prend l'envie de dégueuler. Mais pour ce qui est de l'ébriété, faites en l'expérience, l'alcool donne des résultats nettement plus satisfaisants.
Aussi, écoeuré de ne pouvoir étancher sa soif avec un peu de bibine, Jean sans Peur décida de donner à la Belgique une boisson nationale qui fût alcoolisée. Comme il possédait déjà les meilleurs vins de toute la chrétienté avec son duché de Bourgogne, son choix se porta sur la cervoise. Il décida d'en généraliser la production. Seulement il restait un inconvénient de poids : son épouvantable saveur. Alors, d'un éclair de génie, Jean sans Peur exigea que l'on remplaçât l'orge, qui entrait dans sa fabrication, par du houblon et baptisa ce nouveau breuvage du nom de bière. Pour réaliser ce formidable projet, il fonda l'ordre du houblon et choisit de prendre cette plante comme emblème personnel. Le succès fût immédiat et on peut, aujourd'hui encore en apprécier les résultats en lampant une bonne vieille gueuze bien fraîche.

Cette histoire nous rappelle que lorsque la Belgique et la Bourgogne étaient regroupés, ils pouvaient produire les meilleurs breuvages du monde.
Aussi la prochaine fois que vous boirez une bonne petite binouze : ayez une pensée reconnaissante pour Jean sans Peur !
Pour conclure voici une petite musique d'électro québecquoise qui nous rappelle le rôle héroïque de Jean sans Peur dans la fabrication de la bière :
jeudi 10 novembre 2011
La Bourgogne se divise


lundi 17 octobre 2011
Pèlerinage à Vézelay
On oublie trop souvent que si la Bourgogne est une terre de bacchanales sans fin, c'est aussi une terre mystique, où les arts roman et gothique se sont épanouis, où naquirent tant de saints (Bernard, Andoche, Germain !) et qui donna même plusieurs papes à la chrétienté (Calixte II, Nicolas II). La Bourgogne a, comme tous les pays, ses lieux de culte, ses lieux saints et ses lieux de pélerinage : Cluny, Citeaux, Paray-le-Monial...
Mais c'est vers la plus sainte de toutes les églises bourguignonnes que je me sentis happé ce jour-là : la basilique de Vézelay !
lundi 3 octobre 2011
Interview
Vous y apprendrez tout sur le MLB et ses activités.
Vidéoblog #2: le MLB (un terviou)
mercredi 24 août 2011
Vacances en Bretagne
Tranchant la question sans aucune tergiversation j'y répondis par l'affirmative et voilà pourquoi je cessai pendant quelques semaines toute activité pour partir en voyage.
Et cette année, mes vacances, je décidai de les passer... en Bretagne !
Après tout, la Bretagne n'est-elle pas le fer de lance du régionalisme en France ?
En effet les premiers partis indépendantistes bretons sont apparus dès le début du XX° siècle et ces 100 ans de lutte bretonne n'ont pas été vaines puisqu'aujourd'hui les résultats sont là : la langue bretonne est encore enseignée dans les lycées, toutes les pancartes sont traduites en breton, la musique bretonne ne s'est jamais aussi bien portée, les constructions modernes tâchent de respecter l'harmonie celtique et surtout la Bretagne est de loin la région de France où l'on se colle les plus grosses cuites !
Chaque année, avec une insolence d'ivrogne, les Bretons battent des records dans la consommation d'alcool, devançant même les Bourgogne (malgré les efforts louables de sa jeunesse). Autant dire qu'il fait bon vivre dans une région qui se bat pour son indépendance !
Mes vacances d'ailleurs n'ont pas du contribué à faire baisser les statistiques de consommation d'alcool en Bretagne ! Certes non !

Les voyages constituent toujours une excellente occasion de découvrir d'autres formes de gastronomie. C'est ainsi qu'au cours de mon périple j'ai pu gouter à cette boisson bretonne traditionnelle : le breizh cola ! Il paraît que les druides s'en servaient pour empêcher leur serpe de rouiller. Il s'agit d'un breuvage sombre et pétillant au goût fortement sucré. Ce n'est ma foi pas mauvais, quoiqu'insuffisamment alcoolisé à mon goût... Peut-être qu'en y ajoutant un peu de rhum...
Il n'y a pas de bonnes vacances en Bretagne sans un vieux bon fest noz. Ce sont des fêtes joyeuses, populaires et fortement arrosées où des personnes de tous les âges dansent sur des musiques traditionnelles bretonnes. J'y ai passé un moment délicieux à caresser l'auriculaire de jeunes celtes ravissantes (car les dansent bretonnes se dansent par le petit doigt)... Il est de toute première nécessité qu'en Bourgogne nous organisions au plus vite des fêtes semblables, des banquets à la bourguignonne où l'on s'empiffrerait de gougères et de vin blanc avant d'aller branler ou caroler avec entrain ! Qu'attend-on pour le faire ?

C'est lors de ce fest noz que j'ai pu sympathisé avec ces deux indépendantistes partisans des méthodes les plus radicales, puisque l'un est admirateur du hamas et l'autre membre de l'IRA et sortait de prison où des policiers anglais l'avaient ignominieusement condamné pour une malheureuse fusillade.... Nous nous sommes tout de suite très bien entendus. Qu'ils sont sympas ces terroristes ! Ils m'ont fait boire du chouchen de fabrication artisanale qui constituait à lui seul un véritable attentat. La casquette de plomb que je dus porter le lendemain me fit ressentir les sensations exacts d'une déflagration....
Je ne peux m'empêcher d'émettre une petite réserve à mon voyage cependant : la Bretagne est certainement la région où le kir est le plus malmené ! J'ai manqué plus d'une fois de recracher mon cidre d'indignation en lisant certaines cartes. Le pis que j'ai pu trouver fut un "kir des druides", à base de vin pétillant et de liqueur de miel... Autrement dit on avait appelé kir un breuvage qui ne contenait ni vin blanc ni cassis.... Allez comprendre... Kerballec !
Je quittai la Bretagne plus convaincu que jamais que la défense de l'autonomie des peuples constituait la plus noble et la plus joyeuse de toutes les causes, et que la Bourgogne avait encore beaucoup de chemin à faire pour rattraper sa cousine, dans la défense et l'illustration de sa culture.
Vivent la Bretagne et la Bourgogne libres !