La jeune et talentueuse Elvire Camus, qui travaille au magazine Vice a en effet soumis son fondateur (c'est-à-dire moi-même) à une série de questions retorses auxquelles il a vaillamment répondu. Tous ces propos, les plus pertinents comme les plus alcoolisés ont été fidélement retranscrits dans cet article :
Très prochainement cet article sera disponible dans sa traduction anglaise.
Autant dire que le M.L.B. devrait faire jaser ces messieurs de New York et de Miami.
God bless the Free Burgundy !
ADDENDUM
Et à présent ce sont les lecteurs de Rue89 qui débattent de la libération de la Bourgogne, non sans quelque enthousiasme !
8 commentaires:
Salut à tous,
Selon Charles/Germain vous êtes soit des lycéens influençables soit des types carrément d’extrême droite.
Alors vous vous mettez dans quelle catégorie ?
ça va retourner sa veste comme l'on fait les Eduens en se rebellant contre l'armée Romaine.
A suivre sur :
http://histoirebourgogne.over-blog.com/
Les Morvandiaux libres pissent à la raie des Bourguignons et ces cons croient qu'il pleut.
Effectivement, les commentaires de rue89 sont bien plus agréables que ceux de Vice. Ces français ne comprennent rien aux valeurs.
Laissez-moi vous affirmer, Charles, que vous n’avez rien inventé du tout. Le véritable esprit français est tout sauf triste ! Le résumer à Voltaire serait fourberie de votre part. Des écrits rabelaisiens aux délicieuses nouvelles grivoises de Maupassant, en passant par les croustillants contes en vers de La Fontaine et le burlesque Roman comique de Scarron, la littérature française sait se révéler aussi égrillarde que n’importe quelle autre. Les auteurs bourguignons auxquels vous faites référence, Crébillon fils ou Vivant Denon, ont tous, durant leur existence, passé plus de temps à Paris que sur leur terre natale. Denon est même décédé dans son appartement parisien du… quai Voltaire ! Quant à La Princesse de Clèves, vous seriez bien sot de croire qu’il s’agit d’un roman « psychologique » ou « sentimental ».
Apprenez aussi que, dans votre billet du 23 mars 2009, vous vous êtes montré bien injuste envers Lamartine qui, quoique poète exécrable, était un grand amateur de vin et très fin connaisseur (je crois même qu’il a été critique dans la rubrique gastronomique ou œnologique d’un journal, mais je ne veux pas m’avancer parce que je n’en suis pas sûre). C’est donc vraiment malheur à lui si son écrit le plus étudié célèbre… une étendue d’eau !
Quelqu’un a dit que ce qui fait la douceur et la beauté de la France, c’est l’épicurisme de Rabelais allié à la rigueur de l’ordre cistercien. Je me sens un peu désolée de ne pouvoir retrouver l’auteur de cette citation, avec lequel je suis bien d’accord !
Isabeau de Bavière
...sed non satiata
Chère Isabeau,
Cette discussion est très intéressante mais elle nous emmènerait beaucoup trop loin dans le cadre de ces commentaires.
Rabelais est en effet un immense écrivain, mais il appartient à une époque à laquelle la France ne se rattache plus vraiment. En effet Malherbe passa ensuite par là pour, comme il le disait, discipliner la langue française, et y apporter cet esprit de modération qui ne devait plus guère quitter sa littérature.
Maupassant n'a pas grand chose de croustillant à mon goût. Quant à la Fontaine, avec Le crapaud qui voulait devenir boeuf, Pérette et le pot au lait, la cigale et la fourmi, n'a-t-il pas parfaitement illustré que tout ce qui sort du raisonnable est impitoyablement châtié ? Même si je reconnais qu'il écrit avec beaucoup de finesse.
Mon propos n'est pas tellement de jeté toute la littérature française par dessus de bord que de montrer qu'elle est animée par un esprit qui diffère fondamentalement de l'esprit bourguignon.
Pour moi, rien ne définit mieux la France que ce vers de Corneille :
"La parfaite raison fuit toute extrémité, - Et veut que l'on soit sage avec sobriété".
Tout y est !
Bien à vous.
Charles
Ah et pour ce qui est de la princesse de Clèves, c'est un roman absolument psychologique.
Songez : deux personnages qui s'aiment et qui ne font pas jamais l'amour. Même quand le mari qui s'interpose entre eux vient à disparaitre ils continuent à s'éviter. J'appelle cette femme une emmerdeuse.
Il est d'ailleurs significatif que tous les Français soient montés au créneau pour défendre ce livre quand leur président l'a critiqué. Dans tout l'hexagone ce n'était qu'un cri "Ne touchez pas à notre emmerdeuse castratrice préférée, elle nous ressemble trop !".
J'aurais aussi pu mentionner l'humour et la finesse des personnages de Molière...
Ce blog n'est en effet pas l'outil approprié pour disserter sur le classicisme, sur Corneille et La Princesse de Clèves.
Je vous recommande cependant les petits Contes grivois de Maupassant et surtout les Contes et nouvelles en vers de La Fontaine. Vous vous trouverez là bien loin de l'esprit des Fables !
Isabeau de Bavière
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