Heh oui, vous avez bien lu : Anne Boquet.
Anne !
Non, vous ne rêvez pas, c'est bien d'une femme qu'il s'agit ! Une femme ! Cet être si fantasque, à la gorge proéminente, aux épaules étroites et à l'entrejambe troué.
Comme vous, je crus d'abord une plaisanterie et j'accueillis cette nouvelle avec la plus franche hilarité, mais quelques jours plus tard la presse venait confirmer cette hilarante information : on avait bel et bien nommé une bonne femme à la tête de la préfecture de Bourgogne !
Je voulus protester et puis après y avoir mûrement réfléchis je me suis dit : "palsambleu, soyons moderne ! Et pourquoi pas une femme après tout ?".
Aussi, et bien que cette personne soit la représentante des forces d'occupation de la Bourgogne, je trouvais plus courtois, et plus habile, de saluer respectueusement cette nouvelle arrivante et de lui souhaiter la bienvenue en Bourgogne. Qui sait, après tout, si elle ne saura pas, mieux que son triste prédécesseur, comprendre la légitimité de nos revendications ?
Voilà pourquoi je lui envoyais la lettre suivante.
Souhaitons donc la bienvenue à Anne Boquet à la préfecture de Bourgogne et souhaitons qu'elle soit la dernière personne à exercer cette fonction.
